Le « Game of Drones » face aux nouvelles règlementations européennes

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Par Benjamin Binet Publié le 17 mai 2017 à 5h00
Drones Reglementation Europeenne Circulation
@shutter - © Economie Matin
7 millionsD'ici 2020, sept millions de drones seront en circulation dans le monde.

En réaction aux derniers événements relatifs aux drones, l’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne (AESA) a proposé des règles sur l’utilisation des petits drones : un encadrement des zones de vols non autorisées et une notice accompagnant le drone lors de sa vente sur les meilleures pratiques d’utilisation.

Avec l’utilisation croissante des drones tant par les consommateurs, que des entreprises et des instances gouvernementales, comme la police, l’AESA réagit.

Il est rassurant de voir de hautes instantes réagir à des problématiques sécuritaires touchant le monde de l’Internet des Objets, comme ce fut déjà le cas d’objets connectés par le passé (pirates sur de voitures connectées, etc.).

Sensibiliser à la sécurité et demander aux décideurs de mettre en place des règles claires pour anticiper les problèmes oriente le marché dans la bonne direction. C’est un élément nécessaire pour prévenir (ou forcer) les fournisseurs à prendre en compte, dès le début, des fondamentaux tels que la sécurité, l’authentification, la sûreté et la protection des données. Les recherches actuelles estiment que d’ici 2020, plus de 7 millions de drones connectés seront utilisés à travers le monde.

Il est donc évident que les priorités doivent être établies pour garantir un espace aérien mondial sûr et sécurisé, le ciel étant d’ores et déjà très fréquenté par l’aviation. Par ailleurs, ces régulations contribuent à un environnement favorable permettant aux drones de devenir des solutions pérennes.

On observe également une tendance à la régulation pour plus de confidentialité et de protection des données (avec la RGPD par exemple). Ce besoin fort en protection des données est crucial car ces appareils créent et récupèrent des données sensibles (grâce, entre autres, à des caméras ou des capteurs). Aussi, sans pour autant tomber dans un scénario trop pessimiste, les drones peuvent être potentiellement dangereux pour les humains s’ils sont utilisés à des fins malveillantes ou si des fonctionnalités de sécurité ont été négligées voire occultées. Nous recommandons donc et soutenons tout effort tendant à conserver la sécurité et dans un cadre bien défini.

Il est aussi intéressant de suivre les régulateurs envisageant un ensemble de règles pour un meilleur partage du ciel en toute sécurité depuis l’introduction des appareils privés. D’un point de vue sécurité, cela permet d’éviter des incidents comme il y a pu en avoir ces derniers mois [2]. Le ciel est généralement géré et contrôlé par des instances gouvernementales, d’où la nécessité de considérer avec précaution les objets privés dans cet espace « ouvert mais restreint ».

Gemalto observe avec attention l’évolution du marché des drones. Ce marché est une référence pour le monde de l’Internet des Objets en général car il rassemble les défis et risques habituellement rencontrés par les objets connectés : connectivité, sécurité, authentification forte, chiffrement des données. Si nous tenons réellement à profiter et bénéficier du potentiel de l’Internet des objets, nous devons, par conséquent, concevoir des règles de sécurité fortes.

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Benjamin Binet, VP Marketing Mobiles Services & IoT, Gemalto