C'est à croire que les Français ont encore quelques économies de côté. Ou qu'ils sont de fieffés démocrates ou bien de fervents partisans du retour de Nicolas Sarkozy... L'UMP a affirmé hier soir par la voix de Christian Estrosi lors du Grand Rendez-Vous Europe 1/i-Télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France avoir récolté plus de deux millions d'euros sur internet, sans compter les dons éventuels faits à la Fête de la Violette organisée par le parti ce week-end en Sologne et les dons par courrier que le parti devrait commencer à récolter dans les prochains jours. L'invalidation des comptes de campagne de l'UMP pourrait presque se retourner en sa faveur, et le PS en serait bien marri !
A l'UMP, des centaines de milliers d'euros affluent
Des millions de Français ont reçu ce week-end un email de Jean-François Copé intitulé « Souscription nationale : votre soutien est vital ». Le message est clair : faites un don. Plusieurs options : se délester de 30, 60, 80 ou 120 euros (ou tout autre montant). Sachant qu'« à partir de 35 euros, votre don vous permet de devenir adhérent de l'UMP ». Comment résister ?! En outre, votre don vous donne droit à une réduction annuelle d'impôt sur le revenu à hauteur de 66% de son montant, dans la double limite de 20% du revenu imposable et de 15 000 € de dons par foyer fiscal.
C'est pourquoi quoi qu'il en soit, donateurs ou non, partisans de la droite ou non, chaque Français va contribuer au renflouement de l'UMP, qu'il le veuille ou non. Pourquoi ? Car si l'Etat rembourse 66% de chaque don, c'est lui, c'est-à-dire nous, qui allons rembourser les deux-tiers de la générosité des donateurs.
L'UMP reconnait 55 millions d'euros de dettes
Reste que le parti de l'opposition est encore loin de rassembler les 11 millions d'euros qu'il pensait se faire rembourser par l'Etat, et qui lui ont été refusés par le Conseil Constitutionnel. Or ses dettes ne cessent de se creuser, à hauteur de 55 millions d'euros.
Pour la première fois depuis 2007, Nicolas Sarkozy doit se rendre cet après-midi à l'UMP pour un bureau politique extraordinaire convoqué par Jean-François Copé. Le rendez-vous a lieu au siège du parti, rue de Vaugirard, où travaillent 90 salariés, inquiets pour leur avenir, malgré la promesse de Copé de ne pas engager de plan social...