Le « doggy bag » devrait finalement se démocratiser en France, alors que cette pratique est courante dans les pays anglo-saxons et qu'elle se diffuse ailleurs en Europe, notamment en Belgique ou en Italie.
Le concept est simple : il s'agit de repartir du restaurant avec les restes de son repas que l'on n'aura pas pu finir. Cela permet au client d'avoir avec soi un repas pour le lendemain, et au restaurateur de valoriser ainsi une nourriture qui sinon, part à la poubelle et génère du gaspillage alimentaire.
Boîte en carton
L'Umih, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie, a signé un partenariat avec TakeAway, une start-up française, qui a mis au point une boîte en carton que l'on peut passer au four à micro-ondes. La jeune pousse, créée en 2014, est également à l'origine d'un sac de transport pour les bouteilles de vin non terminées.
TakeAway pourra fournir les quelques 40 000 restaurants affiliés à l'Umih (qui regroupe également 10 000 hôtels) avec ses boîtes de transport, accompagnées de la signalétique correspondante et d'une place sur le site web de l'entreprise. À terme, il s'agit de dédramatiser la pratique du doggy bag en France : souvent, le client n'ose pas demander d'emporter les restes d'un repas au restaurateur, tandis que ce dernier pense que le client ne veut pas ramener ce qu'il n'a pas mangé chez lui.
Accord
Un cercle vicieux que cet accord vise à casser. C'est d'autant plus vrai que 75% des Français souhaitent effectivement utiliser un tel doggy bag, alors que 14% des déchets alimentaires produits chaque année sont le fait… des restaurants. Il est sans aucun doute possible de rapprocher ces deux chiffres et de faire en sorte de pouvoir ramener à la maison les restes du repas.
L'Umih fait en tout cas un geste pour démocratiser une pratique qui n'a rien de honteuse, pour le client tout d'abord, mais aussi pour limiter les déchets alimentaires.
