La Cour des comptes a annoncé que la tentative de sauvetage de la banque franco-belge a déjà coûté près de 6,6 milliards d'euros à la France et environ la même somme pour la Belgique.
Des dirigeants irresponsables à la veille de la crise
La Cour a notamment insisté sur la responsabilité des anciens dirigeants. En effet dans le plan stratégique de 2005-2015 adopté en 2006, les dirigeants fixaient un objectif de croissance de 10 % par an. Malgré l'absence de crise à ce moment-là, de tels objectifs fragilisaient la banque et augmentaient les risques, d'autant plus avec le développement de nouvelles activités à l'étranger. L'arrivée de la crise n'a fait donc qu'accentuer ces problèmes. La Cour précise même que cette stratégie a été maintenue " entre mi-2007 et mi-2008, alors même que les premiers signes de la crise auraient dû inciter à la prudence. "
La France au secours de Dexia
La banque franco-belge a été sauvé de la faillite par les deux pays à l'automne 2008 alors qu'elle était durement touchée par la crise. La France est venue à son secours. Selon la Cour des comptes, les coûts pour les finances publiques déjà enregistrés, dépassent légèrement 6,6 milliards, dont 2,7 milliards pour l'Etat lui-même et 3,9 milliards pour la Caisse des dépôts.