Les fraudeurs sont partout, et en particulier désormais sur Internet. Ils frappent aussi bien les particuliers que les entreprises. Tel est le constat alarmant dressé par une étude menée par le cabinet d’audit Price Water Cooper House et dont Le Figaro publie les grandes lignes. Pire, les sociétés françaises comptent parmi les plus visées au monde.
Les fraudeurs particulièrement actifs en France
Plus des deux tiers (68 %) des entreprises françaises ont été victimes de fraude au cours des deux dernières années. Première menace qui les guette : la cybercriminalité, qui connaît un fort essor.
Ce chiffre est en progression de 13 points par rapport à la dernière étude de PwC publiée en 2014 sur le sujet. Mais le plus inquiétant, c’est qu’il est nettement supérieur au taux constaté au niveau mondial, qui s'établit à 36 %, selon cette enquête réalisée auprès de 6 337 entreprises dans le monde dont 120 françaises.
Dans le collimateur des fraudeurs et autres pirates du web, on trouve les entreprises de moins de 100 salariés.
En ce qui concerne les fraudes elles-mêmes, il s’agit essentiellement de détournement d'actifs, de fraude aux achats, de délinquance dite astucieuse et, de plus en plus, de cyberattaques. Il peut s'agir alors de sites internet piratés ou encore d'un Cheval de Troie introduit dans un réseau d'ordinateurs.
De manière plus générale, on estime que plus de 10 millions de Français ont été victimes de la cybercriminalité.
Une urgence mondiale ?
Aux Etats-Unis, le président Barack Obama a fait de la lutte contre la cybercriminalité une urgence nationale. L’Europe a quant à elle placé la lutte contre la cybercriminalité au premier rang des préoccupations.
Les faits de cybercriminalité, qu’il s’agisse d’atteintes aux biens ou aux personnes, sont punis en France d'une peine d'emprisonnement (5 ans maximum) et d'une amende (375 000 euros maximum).