Même en augmentant les impôts, même en gelant les dépenses de l'Etat, la dette continue à grimper, grimper, grimper... En 2013, celle-ci atteindra 91,3 % du Produit Intérieur Brut (PIB) d'après les chiffres qui seront présentés ce matin au Président de la République par les ministres du Budget et des Finances qui ont préparé la loi de Finances 2013.
Pourtant, certains paramètres sont améliorés par rapport au Budget 2012. Ainsi, la charge des intérêts de la dette, puisque le taux auquel la France emprunte sur les marchés, 2,2 % contre 2,5 en moyenne l'an dernier a baissé... défiance envers la Grèce, l'Italie, l'Espagne et le Portugal oblige. Les intérêts de la dette coûteront 46,9 milliards aux Français en 2013, (en théorie) contre 48,8 milliards prévus pour 2012 (chiffre qui s'est déja amélioré dans la réalité en cours d'année grâce à la baisse des taux, faisant économiser près de 2 milliards au budget de l'Etat, lire "Budget de l'Etat, une mauvaise surprise en fin d'année ?")?
C'est la première fois que la dette dépasse les 90 % du PIB : En 2012, le chiffre était resté bloqué à ... 89,9 %. Il y a un paramètre contre lequel personne ne pouvait lutter : la participation de la France aux différents fonds de secours européens a mécaniquement alourdit la charge de la dette de la France d'au moins 1 %. Le prix de la solidarité européenne...