A défaut d'avoir un budget à l'équilibre, rappelons que la France compte faire baisser le déficit public sous la barre des 3% à l'horizon de 2017, l'Hexagone s'endette. Une dette négociée avec des taux d'intérêts très bas. La première levée de dette réalisée en 2016 par l'Agence France Trésor a été un succès avec des intérêts à dix ans au plus bas depuis avril 2015.
187 milliards d'euros de dette en 2016 ?
L'AFT peut être contente : malgré la France ait perdu son triple A chez toutes les agences de notation, sa dette reste très prisée. La première levée de dette a en effet permis de récolter 9 milliards d'euros au taux de 0,86% (maturité 10 ans). Ce taux, faible, montre que le pays reste une valeur sûre.
La dette française est attractive pour plusieurs raisons : d'une part elle rend plus que la dette allemande (quasiment le double tout en restant sous les 1%) et d'autre part elle est très liquide. Les investisseurs n'ont pas de mal à la revendre ou à l'acheter ce qui permet d'investir tout en étant sûr d'avoir un capital qui peut être mobilisé. Une bonne affaire, donc, qui devrait facilement permettre à l'AFT de réaliser son objectif.
L'Agence France Trésor veut en effet lever 187 milliards d'euros de dette en 2016 afin de répondre aux besoins de l'Etat.
Une dette détenue surtout... par des étrangers
Si la France se vend, elle ne se vend pas aux Français. Sur l'ensemble de la dette, selon l'AFT, 63% des porteurs sont étrangers. Les Japonais sont notamment très friands de dette française avec un achat de 4 milliards d'euros de dette au deuxième semestre 2015. Au Japon la dette française représente aujourd'hui plus de la moitié des 200 milliards d'obligations européennes que le pays détient.
Si les Japonais ont donc plus de 100 milliards d'euros de dette française, les assureurs français ont 18,80% du total de la dette en circulation, devant les 9,40% détenus par les banques.