Parmi les situations absurdes qui sont largement critiquées par les détracteurs du système totalement capitaliste actuel, il y a le taux de la dette mondiale. Ce taux ne cesse d’augmenter et a atteint un nouveau record selon la dernière étude de l’Institute of International Finance (IIF) publiée le 25 octobre 2017. La dette dépasse désormais très largement la valeur de la production.
192 000 milliards d’euros de dette
Selon l’IIF, c’est simple : désormais la dette cumulée au niveau mondial atteint la somme de 192 000 milliards d’euros. Ça représente 96 fois le PIB de la France, qui dépasse de peu les 2 000 milliards d’euros par an, mais surtout la dette dépasse largement le PIB mondial. C’est le problème : il faudrait plus d’un an de production sans dépenses pour compenser la dette mondiale.
Celle-ci a, selon l’IIF, atteint 324 % du PIB du globe, un niveau jamais vu qui met en difficulté les pays et les entreprises et qui pourrait être à l’origine d’une nouvelle crise. Surtout, les intérêts de cette dette ne cessent d’augmenter alors que la croissance n’est pas totalement au rendez-vous bien qu’elle reprenne des couleurs.
Plus de 1 400 milliards d’euros à rembourser en 2018 ?
Selon l’étude de l’IIF publiée le 25 octobre 2017, la dette mondiale est telle que 1 440 milliards d’euros devront être remboursés ou encore refinancés en 2018. Cette somme ne concerne que les pays en voie de développement qui ne bénéficient pas de la stabilité financière des pays comme la France et qui, e fait, ne reçoivent des taux d’intérêts qu’élevés de la part des créanciers.
L’inquiétude monte : « même avec des taux mondiaux bas, beaucoup d'entreprises non-financières se dirigent vers des difficultés à assurer le service de leur dette » écrit l’IIF dans son étude.
Le risque d’une nouvelle crise économique majeure, alors que le monde sort à peine de celle de 2008, n’est donc pas écarté, loin de là.