Vous êtes une femme ? Et bien à partir de ce jour, à 11h44, vous allez travailler jusqu’au 31 décembre… bénévolement.
11h44, le début du bénévolat
En France, comme en moyenne partout ailleurs dans le monde, les femmes sont moins bien rémunérées que leurs confrères masculins, à poste, responsabilité, et temps de travail égaux. L’Insee estime que ces dames gagnent en moyenne 18,6 % de moins que les hommes. Chez les cadres, cette inégalité est encore plus criante (26 %).
Ce qui a inspiré à plusieurs organisations, dont la newsletter féministe Les Glorieuses, un savant calcul : c'est comme si les femmes travaillaient "gratuitement" à partir de ce vendredi 3 novembre, à 11h44 (contre 16h34 l’année dernière, signe que les inégalités ont empiré en un an !). Symboliquement, elles peuvent donc lever le pied et quitter leur poste, puisqu’elles ne sont plus rémunérées !
Un énorme gâchis
L’an dernier, en Islande, des milliers de femmes avaient cessé le travail le 24 octobre 2016 à 14h38 pétantes, heure précise à partir de laquelle elles travaillaient « bénévolement ».
Au-delà de l’anecdote, les inégalités salariales constituent un gâchis énorme pour la France. Récemment, la Fondation Concorde, un think-tank économique, a calculé que le différentiel de salaire net versé entre les femmes et les hommes représente en moyenne 3 525 euros par an et atteint ainsi de manière agrégée, 33,6 milliards d’euros par an.
Et selon un rapport du Forum économique mondial, l'égalité des salaires entre hommes et femmes ne sera pas atteinte avant 170 ans. Ainsi, l'égalité salariale femmes/hommes ne sera possible qu’en 2186…