La crise sanitaire n’a épargné personne, pas même le déploiement de la fibre en France. En comparaison avec 2019, ce sont un million de prises raccordées en moins à la fibre optique en 2020.
Une baisse du nombre de prises raccordées
Le coronavirus provoque le retard des chantiers de déploiement de la fibre. Pour le moment, l’année 2020 devrait voir le raccordement de 4,3 millions de prises, un nombre inférieur à 2019 qui a vu 4,8 millions de prises être raccordées à la fibre optique. Une différence qui n’aurait pas dû avoir lieu sans la pandémie. En effet, les acteurs du secteur prévoyaient une année record avec le raccordement de 5,3 millions de prises.
Du fait du retard prit avec le confinement et les obligations de maintien des gestes barrières sur les chantiers, Infranum, qui regroupe les industriels des télécoms, ne commandera pas le million de prises raccordables pour atteindre l’objectif fixé avant la crise.
La solidarité dans la filière
L’activité des chantiers de raccordement à la fibre durant le confinement a atteint 40 à 50% de l’activité normale. En juin 2020, les entreprises de télécoms estiment être revenues à 75% et prévoient un retour à 90% pour le mois de septembre.
Ces retards vont contraindre une filière freinée en pleine ascension à songer au licenciement selon un rapport : « 11% des acteurs interrogés envisagent de licencier ». Un chiffre significatif pour ce secteur en plein boom.
Cependant, Bouygues Télécom et Orange ont décidé de payer un surcoût pour éviter de devoir réduire les effectifs et permettre aux entreprises de la filière d’accélérer la remise en route de l’activité. Le plan « THD » prévoit le déploiement de la fibre optique sur l’ensemble du territoire français d’ici à 2022. Dans quelques jours les propositions de relance du secteur seront présentées.