Le dépannage à domicile est parfois plus que nécessaire : entre portes fermées derrière soi et problèmes en tous genres, comme des fuites d’eau ou des soucis électriques, c’est souvent dans l’urgence qu’on tente d’appeler un réparateur. Une situation qui ne permet pas de bien faire attention aux risques d’arnaques qui guettent. La DGCCRF a décidé de hausser le ton et de mettre en garde les Français.
Une facture de 6 000 euros pour changer la serrure ?
Lundi 13 novembre 2017 la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) a publié sa dernière étude sur les contrôles effectués dans les entreprises françaises réalisant des dépannages à domicile. Elle commence par prévenir les ménages : les techniques de ces entreprises sont de plus en plus agressives et peuvent même atteindre le stade de menaces et intimidations.
Naturellement, toutes les entreprises ne sont pas malhonnêtes mais le nombre d’entreprises contrôlées pour lesquelles des infractions ont été décelées est en hausse. Sur 624 entreprises réalisant des dépannages à domicile contrôlées en 2016, la DGCCRF a découvert des anomalies chez 56 % d’entre elles.
La DGCCRF, qui dépend de Bercy, dévoile même le record en termes de facture exorbitante : 6 000 euros pour le changement d’une serrure. Un travail qui ne devrait guère demander plus de quelques centaines d’euros… et encore quand on paye cher.
L’urgence : la situation qui aide les abus
Sur l’ensemble des 624 entreprises contrôlées, la DGCCRF a donné des avertissements à 174 d’entre elles. 70 injonctions ont été données ainsi que 104 dossiers au contentieux ont été ouverts. Mais, surtout, 41 entreprises ont reçu une amende et 104 un procès-verbal d’infraction pénale. Par rapport à 2015, le nombre d’entreprises en infraction est en hausse, selon la DGCCRF.
L’organisme de Bercy qui protège les consommateurs précise que c’est surtout grâce à la situation d’urgence dans laquelle sont appelés les dépanneurs qui permet à ces derniers d’arnaquer les personnes. Ils font également parfois pression sur les personnes faibles pour augmenter artificiellement le prix des travaux ou pour obtenir l’accord pour des travaux qui ne sont pas nécessaires (comme le changement intégral d’une serrure alors que la porte a simplement été claquée).