Les énergies fossiles largement sollicitées face à la demande d’électricité

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Par Quitterie Desjobert Modifié le 29 novembre 2022 à 9h14
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@shutter - © Economie Matin
5%La demande mondiale d'électricité va augmenter de 5% en 2021.

L'Agence internationale de l'énergie a annoncé jeudi 15 juillet 2021, que face à la hausse de la demande d'électricité, les énergies fossiles étaient largement sollicitées.

Hausse mondiale de la demande de 5%

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a annoncé jeudi 15 juillet 2021, dans son rapport semestriel sur le marché électrique, que la demande mondiale d'électricité pour l'année 2021 augmentait plus rapidement que le déploiement des énergies renouvelables. Une situation qui implique une plus large utilisation des énergies fossiles, plus polluantes et notamment du charbon.

Ainsi, l'AIE estime qu'en 2021, la demande d'électricité va augmenter de 5%. Une hausse qui va être absorbée à 50% par les énergies fossiles comme le gaz et le charbon. Le charbon sera la principale énergie sollicitée, ce qui va, selon l'Agence, « porter les émissions de CO2 du secteur électrique à des niveaux records en 2022 ».

Une hausse de 3,5% des émissions de CO2

La hausse de la demande devrait également continuer en 2022 pour atteindre 4% supplémentaires. La part de déploiement des énergies renouvelables devrait également s'intensifier avec un accroissement de 8% en 2021 et de 6% en 2022. Cependant, cela restera insuffisant pour absorber l'ensemble du surplus de demande.

Ainsi, cette hausse de la demande entraînera une augmentation de 3,5% des émissions de CO2 en 2021 et de 2,5% en 2022, ce qui fera atteindre un niveau d'émission record. Keisuke Sadamori, directeur Marchés et sécurité énergétique au sein de l'AIE, estime que face à cette situation, l'objectif de neutralité carbone en 2050 sera difficilement atteint. « L'électricité d'origine renouvelable croît de façon impressionnante en de nombreux endroits du monde, mais pas assez encore pour nous placer sur la voie du zéro émission net au milieu du siècle » explique-t-il.

Pour se rapprocher de cet objectif de neutralité carbone, il faut donc selon l'AIE, réduire la production de charbon de 6% par an jusqu'en 2025, alors que cette dernière ne cesse d'augmenter mais également investir plus massivement dans les énergies renouvelables.

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Journaliste économique et politique