Incroyable revirement parmi les troupes socialistes : certains députés se rendent compte des dégâts électoraux causés par la refiscalisation des heures supplémentaires décidée par le gouvernement Ayrault dès son arrivée.
Qu'on ne s'y trompe pas : il ne s'agit pas d'une conversion idéologique. Les socialistes demeurent toujours opposés à la valeur travail qu'ils conçoivent depuis longtemps comme une simple variable d'ajustement de la croissance.
En réalité, ils ne peuvent que constater les dégâts occasionnés par cette mesure purement idéologique
- La refiscalisation a raréfié le recours aux heures supplémentaires dans les entreprises, ces dernières préférant avoir recours à l'intérim ;
- Cette baisse du recours aux heures supplémentaires a gravement amputé le pouvoir d'achat des salariés modestes. Plus de 9 millions de salariés avaient pu profiter de la défiscalisation pour des compléments de salaires allant jusqu'à 100 euros par mois ;
- Enfin, la baisse des heures supplémentaires n'a créé aucun emploi, contrairement aux promesses de campagne du candidat Hollande. C'était méconnaître totalement le fonctionnement des entreprises que de le croire !
Cette mesure inepte a au contraire provoqué de nombreuses destructions d'emploi dues à une baisse du pouvoir d'achat en 2012 qui a entraîné un recul de la consommation et de la croissance.
Une fois de plus, les socialistes ont joué aux apprentis sorciers. Le chœur des pleureuses, qui réclame aujourd'hui le retour à la défiscalisation a un caractère pathétique : combien de salariés modestes depuis un an, souffrent de cette mesure dans leur vie quotidienne ?
Le PS n'en a cure : devenu un parti de notables et d'apparatchiks, il prouve une fois de plus qu'il a rompu avec le peuple.