Mais respecte dans le même temps les objectifs fixés par la Commission européenne ! Le ministère des Finances a prévu un déficit public de 3,8 % du PIB pour 2014 et 3 % pour 2015, d’après le quotidien Les Echos. Bruxelles fronce les sourcils et attend de voir.
Le déficit public devrait déraper de nouveau, mais de manière contrôlée.
3,8 % pour 2014 et 3 % pour 2015
Le quotidien économique Les Echos rapportait mardi 22 avril que le déficit public de la France devrait atteindre 3,8 % du PIB pour 2014 au lieu des 3,6 % initialement envisagés par Bercy. Même topo pour 2015, le déficit public devrait atteindre 3 % du PIB au lieu des 2,8 % prévu au départ. Un dérapage contrôlé pour le gouvernement, mais qui permet toutefois à la France de rester dans les limites fixées par la Commission européenne.
Bruxelles envisage pour la France un déficit de 4% en 2014
Ces prévisions de déficit sont en fait calculées sur les hypothèses de croissance française. Cette dernière devrait être, toujours selon les prévisions de Bercy, de 1 % pour 2014 au lieu de 0,9 %, puis de 1,7 % en 2015 et finalement de 2,25 à partir de 2016. Pour la Commission européenne, qui somme la France de remettre de l’ordre dans ses finances publiques, le compte n’y est pas puisque son estimation est basée sur un déficit de 4 % pour 2014. Difficile dans ces conditions de tenir l’objectif fixé de 3 % en 2015.
Bercy souhaite rassurer la Commission européenne
Ces chiffres ne sont une fois encore pas publiés au hasard. Le gouvernement a choisi de les communiquer alors que doit être abordé ce mercredi 23 avril le programme de stabilité, qui devrait permettre de respecter les objectifs de Bruxelles, en économisant 50 milliards d’euros d’ici 2017 en taillant largement dans les dépenses publiques du pays.
Bercy veut donc rassurer Bruxelles. Les objectifs seront tenus si l’on en croit le gouvernement. Mais ce dérapage contrôlé ne sera peut être pas le dernier et le gouvernement pourrait de nouveau glisser sur une peau de banane. Pour cette raison, Bruxelles, qui a placé la France sous « surveillance renforcée », attend de voir…