C’est le premier grand défi qui attend, malgré lui, le nouveau président de la République : faire tomber le déficit public sous la barre des 3 % comme le réclame Bruxelles depuis des années dans le cadre du Pacte de Stabilité. La France a jusqu’à fin 2017 pour y parvenir mais les nouvelles du front ne sont pas bonnes : le risque de dérapage est plus que réel.
Déficit : le premier échec d’Emmanuel Macron ?
La Cour des Comptes l’a dit, Bruno Le Maire l’a confirmé et Edouard Philippe ne semble pas convaincu non plus : le déficit de la France risque fort d’être supérieur à 3 % fin 2017. Pour l’éviter, plusieurs réformes censées alléger les impôts des Français ont été reportée de plusieurs années, comme l’exonération de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages.
Malgré ça, les Français ne semblent pas convaincus que l’objectif soit à la portée du nouveau Président. Un sondage mené par l’institut Odoxa pour BFM, Challenges et Aviva Assurances dévoile que 6 Français sur 10 (61%) pensent qu’Emmanuel Macron échouera. Chez ses sympathisants on est plus optimistes mais certains sont tout de même sceptiques : 31 % pensent qu’il ne va pas y arriver.
Si le déficit public n’est pas inférieur à 3 % fin 2017, Pierre Moscovici, ancien locataire de Bercy et Commissaire Européen aux Affaires Economiques va infliger une amende à la France, amende qu’elle a déjà évité à deux reprises. Cette fois, Moscovici a prévenu : il n’y aura pas de nouveau délai.
Les pistes évoquées par les Français pour donner un coup de main au gouvernement
Dans ce sondage, Odoxa a demandé ce qu’il serait bond e faire pour éviter l’amende de près de 4 milliards d’euros pour la France. La majorité estime qu’une vente des « participations de l’État dans des entreprises non stratégiques » (69%) et un report « de la réforme de l’allègement de l’ISF) (68%) sont une bonne idée.
Le gouvernement doit, en tout cas, trouver une solution : les Français pensent que c’est grave de ne pas réussir à respecter, encore une fois, le Pacte de Stabilité. Un avis partagé par 69 % des Français et même 81 % des sympathisants de l’opposition selon le sondage dévoilé le 6 juillet 2017 par BFM.