La pollution de l’air avait fait un plongeon durant la période du confinement. Cependant, le déconfinement et donc la fin de certaines restrictions de déplacement lui font faire son grand retour.
Le confinement avait eu pour conséquence la diminution de la pollution de l’air, que cela soit au niveau des particules fines ou bien encore de l’oxyde d’azote (NOx). La restriction des déplacements et l’arrêt de l’activité du pays en ont été la principale cause. Le déconfinement et le retour à une activité presque normale a donc pour effet logique l’augmentation de la pollution de l’air.
Retour à la normale pour la région parisienne
AirParif, l’institut de surveillance de la qualité de l'air en Île-de-France a publié un rapport ce mercredi 10 juin 2020. Il y fait part du retour de la pollution : « Sur la période du 11 au 31 mai, la reprise progressive des activités, et particulièrement du trafic, a conduit à une remontée des quantités de polluants rejetés dans l’atmosphère pour les oxydes d’azote (NOx) et les particules (PM10 et PM2.5) à des niveaux équivalents à 80% des émissions observées avant le confinement ».
Un retour presque équivalent au niveau d’avant confinement pour les émissions d’oxyde d’azote. Lors du confinement, ces émissions ont chuté de 25% en Ile-de-France, pour remonter de 10% lors des trois premières semaines de déconfinement. La région parisienne n’est cependant pas la seule à retrouver son taux du mois de mars 2020.
Plusieurs régions font face à ce retour
La région Nouvelle Aquitaine est aussi touchée par cette remontée. L’ATMO, l’association de surveillance de qualité de l’air de la région, a enregistré une hausse des taux de pollution au dioxyde d’azote sur quatre semaines consécutives, à compter du premier jour de déconfinement le 11 mai dernier.
ATMO Sud fait la même constatation en soulignant que l’augmentation des taux de pollution au NOx était en « moyenne près de 60% à l’échelle de la région ces trois dernières semaines ».
Le retour des particules fines.
Les taux de particules fines n’avaient pas connu une chute aussi spectaculaire que l’oxyde d’azote. En effet, son bilan était plus contrasté. En Ile-de-France son bilan avoisinait les -7% durant la durée du confinement. Une chute plus douce qui peut s’expliquer par les sources de cette pollution : trafic, agriculture, chauffage… Si le trafic a réduit considérablement, l’agriculture et le chauffage n’ont pas connu de pause.
AirParif constate qu’après « une diminution de -7% pendant le confinement, les niveaux observés habituellement à cette période de l’année sont atteints de nouveau ». La météo a aussi son rôle à jouer dans ce retour. Des températures douces et peu favorables à la dispersion des polluants ont permis ce retour en force de la pollution de l’air en France.