Tout a été très rapide et finalement ce sera bien la Fnac, soit celle qui a lancé le processus d'achat, qui remportera le spécialiste de l'électroménager français. Après sa dernière offre, qui valorise Darty à 1,16 milliard d'euros, soit près de 20 % de plus que la Fnac elle-même, le groupe dirigé par Alexandre Bompard a dépassé son concurrent, Steinhoff. Du moins, en théorie.
La Fnac dépasse le seuil de 50 % du capital
Pour prendre le contrôle d'une entreprise, c'est simple : il suffit de détenir plus de 50 % du capital. C'est ce qu'a annoncé avoir fait la Fnac sur Darty le 26 avril 2016, soit le lendemain de sa dernière offre à 170 pence l'action.
Dans le détail, la Fnac a annoncé avoir racheté en propre 29,73 % du capital de Darty à la suite de rachats de paquets d'actions, et continue d'avoir les engagements de divers fonds d'investissement, en particule Knight Vinke et DNCA. A eux seuls, ces deux fonds représentent 22,11 % du capital de Darty ce qui, sommés aux parts détenues par la Fnac, permet au distributeur de biens culturels de détenir plus de la moitié du capital de Darty.
Conforama ne peut-elle plus rien faire ?
Conforama, qui n'avait pas réagit à la surenchère de la Fnac du 25 avril 2016, n'a pour l'instant pas bougé. Il faut dire que Steinhoff, sa maison-mère, a quasiment perdu la partie. Seule option peut-être viable : lancer une offre imbattable.
Et encore, même dans ce cas il faudrait que les détenteurs des actions changent d'avis, ce qui paraît impossible dans la dernière version de l'offre.
Autant dans le cadre de la première offre d'achat de la Fnac les deux fonds d'investissement se réservaient le droit d'aller voir ailleurs, autant cette condition semble avoir disparu de la dernière offre d'achat.
Finalement, donc, la Fnac aura bien racheté Darty... mais beaucoup plus cher que prévu et en levant de la dette.