La Croix-Rouge française a fait preuve de beaucoup de légèreté concernant la gestion des heures supplémentaires de ses salariés. L’inspection du travail a pu constater que l’association enfreignait les règles.
En 2014, 3 800 infractions ont été constatées au sein de la branche française de la Croix-Rouge. L’association a enfreint les textes concernant la durée maximale du travail fixée à 48 heures hebdomadaires, au repos légal entre deux périodes travaillées (fixé à 11 heures), ou encore la durée des journées de travail supérieure à 10 heures.
Infractions en tout genre
Trop, c’est donc trop. La Croix-Rouge fait face à une amende potentielle de 2,8 millions d’euros, à laquelle il faut rajouter 11 millions pour rémunérer et indemniser les salariés, sans oublier les cotisations sociales à verser à l’Urssaf… Un coup dur donc pour l’association qui compte 18 000 salariés.
Une meilleure organisation à venir
La Croix-Rouge ne dément évidemment pas ces infractions. Mais elle explique avoir enfreint la loi pour respecter sa mission, qui est de sauver des vies. Toutefois, l’association assure n’avoir jamais voulu porter préjudice à ses salariés. On travaille d’ailleurs à une meilleure organisation et à des solutions qui permettront de protéger les effectifs, tout en poursuivant la mission que s’est fixée la Croix-Rouge.
L’association va d’ailleurs rencontrer le ministère du Travail afin d’évoquer ces problèmes et surtout, trouver des solutions. Il sera sans doute aussi question du remplacement du directeur général, Stéphane Mantion, arrivée place depuis juin 2013 et qui serait en train de se préparer à quitter l’association.