A quelques jours de la première édition du "Village des Actionnaires", un événement inédit porté par cinq grandes entreprises françaises particulièrement mobilisées sur la qualité de leurs échanges avec leurs actionnaires individuels, le débat sur le rôle des investisseurs français de long terme se pose plus que jamais, dans le contexte actuel.
Le constat est plus qu'inquiétant : la forte érosion de l’actionnariat individuel depuis 2008, avec le départ de plus de 2 millions d’actionnaires.
Or les entreprises ont besoin de capitaux pour financer leur croissance, leurs travaux de recherche, leurs exportations et, bien entendu, leurs créations d’emplois.
Où peuvent-elles trouver cet argent ? A l’heure où de plus en plus de voix déplorent la financiarisation de l’économie, n’est-il pas temps d’inciter les épargnants à se réapproprier leurs entreprises ? Notre idée est d’en débattre au sein du "Village des Actionnaires". Véritables stabilisateurs en temps de crise et interlocuteurs de bon sens en zone de turbulences, les quatre millions d’actionnaires individuels français constituent l’un des soutiens majeurs à la performance économique et sociale durable des sociétés au sein desquelles ils prennent le risque d’investir.
Dans un contexte financier sensible, caractérisé par une dégradation de la conjoncture économique, la montée en puissance d’investisseurs de court terme devient de plus en plus préoccupante… Aujourd'hui, moins de 10 % seulement des actions des groupes appartenant à l'indice CAC40 sont entre les mains des particuliers français, contre un peu plus de 11 % en 2009.
Au vu de ces chiffres, il devient indispensable de relancer un actionnariat populaire afin de restaurer l'équilibre capitalistique de nos entreprises, garantie de la mise en œuvre de stratégies de croissance solides, innovantes, socialement responsables et durables au regard de notre environnement.