La Banque de France a revu à la baisse ses prévisions : la croissance devrait stagner à 1,6% jusqu'en 2020. Pour justifier cette décision elle évoque le « trou d'air » constaté en début d'année 2018.
Révisions à la baisse des prévisions de croissance en France à 1,6% pour 2018 et 2019
La Banque de France a revu de nouveau à la baisse ses prévisions de croissance pour l'économie française, à 1,6% pour 2018 comme 2019, soit 0,2 point et 0,1 point de moins respectivement que dans ses précédentes estimations, pour tenir compte du net ralentissement intervenu au premier semestre.
Pour rappel, ce n'est pas une première puisqu'elle avait déjà révisé une première fois ses prévisions en baisse au mois de juin, voyant la faiblesse de la croissance (0,2%) enregistrée au premier trimestre comme un « contrecoup temporaire » après son effervescence de fin 2017 (+0,7%). Mais la situation ne s'est pas améliorée, au contraire.
Un taux de chômage à 9,1% en moyenne sur 2018 puis 8,8% en 2019
La Banque de France table donc sur un chiffre moindre que celui que celui de 1,7% que le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, s'est résolu à adopter pour 2018 après plusieurs mois d'hésitation. C'est aussi plus pessimiste que l'Insee qui table elle aussi sur 1,7% cette année. Elle estime : « Au-delà des éléments de court terme, l'élan est un peu moindre en 2019, du fait de l'environnement international moins porteur, avec en particulier une révision à la baisse de la demande adressée à la France », en anticipant un rythme de progression trimestrielle de 0,4% à compter de la mi-2018.
Sur le front de l'emploi, la Banque de France anticipe des créations nettes encore dynamiques en 2018 (245.000), un peu moins en 2019 (140.000), en retrait par rapport à 2017 (330.000) du fait du ralentissement de la croissance mais aussi de la baisse des emplois aidés. En revanche, elle ne change rien à ses anticipations pour le taux de chômage, qu'elle voit revenir à 9,1% en moyenne sur 2018 puis 8,8% en 2019.