Mais c'est mieux que "moins quelque chose", c'est sûr ! Sur trois trimestres, le Produit Intérieur Brut (PIB) de la France ne bougera pas d'un yota. L'Insee (institut national de la statistique et des études économiques) prévoit un troisième trimestre et un quatrième trimestre à zéro, après un deuxième trimestre identique, et un premier en légère croissance de 0,2 %. Ce qui veut dire dans les faits que le PIB français recule légèrement en valeur à cause de l'inflation, mais pas en valeur absolue. Le PIB français restant quasi le même par rapport à l'année passée.
Le souci, c'est que, qui dit croissance nulle, dit recettes fiscales moindres. Eric Verhaeghe a déja souligné sur Economie Matin voici quelques jours le risque d'un accident budgétaire. Si la croissance n'est pas négative, c'est semble-t-il grâce à la consommation des ménages, qui malgré la morosité ambiante ou la crise persistante, question de point de vue, se maintient. C'est en apparence une bonne nouvelle, même si la consommation de biens de consommation profite d'abord.. aux produits importés.
Surtout, cette consommation se fait au détriment de l'épargne des ménages, en recul ces derniers mois à 15,5 % du revenu disponible, ce qui reste néammoins un des taux d'épargne parmi les plus élevés en Europe. La dégradation des chiffres du chômage ces derniers mois, dont la courbe ne devrait pas s'infléchir dans les prochains, risque de peser sur la croissance des trimestres à venir. D'autres pans de l'économie doivent donc repartir (batiment ? industrie ? aéronautique ?) pour relancer la croissance.