La situation économique mondiale ne s’améliore pas : guerre en Ukraine, tensions géopolitiques, inflation… autant de mauvaises nouvelles qui obligent le Fonds Monétaire International (FMI) à baisser sa prévision de croissance pour 2022. En cause : « un ralentissement considérable » de l’économie qui pourrait bien déboucher sur le pire scénario qui soit, la récession…
3,6% : la croissance mondiale plombée en 2022
Les dernières estimations de croissance pour le monde, publiées par le FMI le 26 juillet 2022, sont loin de donner le sourire. L’institution réduit encore sa prévision de croissance de 0,4% pour ne tabler plus que sur 3,2% en 2022. Par rapport à 2021, année malgré tout record du fait de la sortie de l’urgence sanitaire (malgré une pandémie de Covid-19 qui se poursuit), la chute est rude : la croissance avait été de 6,1%.
Les États-Unis sont fortement touchés par le ralentissement de la croissance et la hausse de l’inflation qui réduit la consommation. Selon le FMI, un « choc infime risque de faire plonger l’économie américaine dans la récession », selon les propos de Pierre-Olivier Gourinchas, économiste en chef de l’institution. Outre-Atlantique, la croissance ne devrait ainsi atteindre que 2,3% en 2022.
Quant à la France, elle est également touchée : le FMI ne table plus que sur une croissance de 2,3% en 2022, moins élevée que la prévision du gouvernement (2,5%) mais conforme à d’autres prévisions concernant l’économie hexagonale.
L’inflation explose : 6,6% en 2022
Quant à la hausse des prix, qui a atteint 5,8% en juin 2022 en France et devrait poursuivre sa hausse un peu partout dans le monde, elle inquiète. Le FMI, dans ses prévisions du 26 juillet 2022, table désormais sur 6,6% d’inflation au niveau des économies avancées, et même 9,5% dans les pays émergents et en développement. De quoi faire craindre des problèmes majeurs pour les populations concernées dont les premiers effets se font déjà sentir.
Et pour 2023, la situation n’est guère mieux : après un pic d’inflation à 8,3% en 2022, le FMI prévoit que la hausse des prix restera élevée en 2023, bien que moins importante à 5,7%. La croissance pour 2023 aussi est revue à la baisse de 0,7%, tombant à 2,6%.