France : All we need is growth !

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Par Jean-Paul Betbèze Modifié le 11 juillet 2012 à 8h22

On connaît la chanson mais elle n’est pas si facile à mettre en musique, et ceci pour deux raisons.

D’abord parce que cette croissance que nous cherchons tous doit se faire dans le privé, pour réduire notre facture avec l’extérieur (ce déficit qui nous plombe et tue nos entreprises) et pour permettre d’accompagner la réforme de l’état, donc de pouvoir offrir des emplois que l’employeur public ne pourra plus offrir, et surtout qui intéressera de moins en moins.

Ensuite parce que cette croissance privée devra se faire avec moins de dette, donc avec plus de fonds propres à sa naissance et plus de profit ensuite. C’est donc du privé classique dans ces objectifs qu’il nous faut : performant et rentable. Ce qui le sera beaucoup moins, ce sera les moyens qu’il va utiliser pour réunir ces fonds, autour de quelles idées, avec quels partenaires.

C’est ici que les réseaux vont intervenir, pour drainer des thèmes, des propositions, des clients, des ressources, des salariés/associés. Le secteur privé de notre future croissance ne pourra être celui des grandes entreprises qui vont partir, des industries qui s’interrogent, des hauts salaires qui s’inquiètent. Il sera celui des nouvelles technologies au service de la satisfaction des nouveaux besoins, avec de nouveaux outils de communication et d’échange, dans de nouvelles relations d’entreprise. Et comme les PME sont notre talon d’Achille, ce seront de nouvelles PME qui vont naître, avec une culture à diffuser pour qu’elles se créent et se développent, petites et globales à la fois. Et qu’on les aime.

On comprend que ce qu’on entend dans la presse ou les débats par « Croissance » ou « Pacte de croissance » n’est pas ce dont il s’agit ici.

Car c’est l’offre qui fera la différence, la rupture d’idée et plus encore d’organisation, pour satisfaire plus finement les nouveaux besoins, dans ce nouveau monde où notre travail devra rester cher, tandis que nos jeunes bien formés ne trouvent pas d’emploi qui répondent à ce qu’ils peuvent faire, et moins encore à ce dont ils rêvent.

Growth is all we need, mais avec love.

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Jean-Paul Betbèze est PDG de Betbèze Conseil, membre de la Commission Economique de la Nation et du Bureau du Conseil national de l'information statistique (France), du Cercle des économistes et Président du Comité scientifique de la Fondation Robert Schumann. Professeur d'Université (Agrégé des Facultés, Professeur à Paris Panthéon-Assas), il a été auparavant chef économiste de banque (Chef économiste du Crédit Lyonnais puis Chef économiste & Directeur des Etudes Economiques, Membre du Comité Exécutif de Crédit Agricole SA) et membre pendant six ans du Conseil d'Analyse économique auprès du Premier ministre. Il est l'auteur des ouvrages suivants:· "Si ça nous arrivait demain..." aux éditions Plon, Collection Tribune Libre· "2012 : 100 jours pour défaire ou refaire la France" aux Editions PUF, 2012.. "Quelles réformes pour sauver l'Etat ?" avec Benoît Coeuré aux Editions PUF, 2011.. "Les 100 mots de l'Europe" avec Jean-Dominique Giuliani aux Editions PUF, 2O11. "Les 100 mots de la Chine" avec André Chieng aux Editions PUF, 2010. Son site : www.betbezeconseil.com