On connaît la chanson mais elle n’est pas si facile à mettre en musique, et ceci pour deux raisons.
D’abord parce que cette croissance que nous cherchons tous doit se faire dans le privé, pour réduire notre facture avec l’extérieur (ce déficit qui nous plombe et tue nos entreprises) et pour permettre d’accompagner la réforme de l’état, donc de pouvoir offrir des emplois que l’employeur public ne pourra plus offrir, et surtout qui intéressera de moins en moins.
Ensuite parce que cette croissance privée devra se faire avec moins de dette, donc avec plus de fonds propres à sa naissance et plus de profit ensuite. C’est donc du privé classique dans ces objectifs qu’il nous faut : performant et rentable. Ce qui le sera beaucoup moins, ce sera les moyens qu’il va utiliser pour réunir ces fonds, autour de quelles idées, avec quels partenaires.
C’est ici que les réseaux vont intervenir, pour drainer des thèmes, des propositions, des clients, des ressources, des salariés/associés. Le secteur privé de notre future croissance ne pourra être celui des grandes entreprises qui vont partir, des industries qui s’interrogent, des hauts salaires qui s’inquiètent. Il sera celui des nouvelles technologies au service de la satisfaction des nouveaux besoins, avec de nouveaux outils de communication et d’échange, dans de nouvelles relations d’entreprise. Et comme les PME sont notre talon d’Achille, ce seront de nouvelles PME qui vont naître, avec une culture à diffuser pour qu’elles se créent et se développent, petites et globales à la fois. Et qu’on les aime.
On comprend que ce qu’on entend dans la presse ou les débats par « Croissance » ou « Pacte de croissance » n’est pas ce dont il s’agit ici.
Car c’est l’offre qui fera la différence, la rupture d’idée et plus encore d’organisation, pour satisfaire plus finement les nouveaux besoins, dans ce nouveau monde où notre travail devra rester cher, tandis que nos jeunes bien formés ne trouvent pas d’emploi qui répondent à ce qu’ils peuvent faire, et moins encore à ce dont ils rêvent.
Growth is all we need, mais avec love.