Alors que la Banque Mondiale a revu à la baisse la croissance globale pour l'année 2016, qu'elle a réduite de 0,5 %, la Banque de France coupe la croissance française pour le deuxième trimestre 2016 mercredi 8 juin 2016. Décidément, les craintes de "croissance molle" de l'OCDE semblent se confirmer.
Encore une mauvaise nouvelle pour la croissance
Dans son enquête mensuelle, la Banque de France a interrogé les entreprises et les PDG pour connaître l'évolution de l'activité en France et notamment des carnets de commandes. Mauvaise nouvelle : l'activité, en juin 2016, est attendue à la baisse, tout particulièrement dans les secteurs de l'industrie et du bâtiment.
Seul point positif : l'Euro 2016 qui permet aux entreprises du secteur des transports et de l'hébergement-restauration d'être optimistes. Ils s'attendent à une activité en augmentation, confortée, si le temps le permet, par les beaux jours qui devraient arriver sur le territoire avec l'approche de l'été. Mais cela ne suffira pas à compenser le bâtiment et l'industrie selon la BdF.
Une croissance revue à la baisse, les objectifs du gouvernement mis à mal
Ainsi, la Banque de France table désormais sur une croissance de 0,2 % en France au deuxième trimestre 2016, contre 0,3 % auparavant. Un petite baisse, donc, qui risque toutefois de faire mal au gouvernement puisqu'elle conforte la Banque de France sur sa prévision de croissance annuelle, inférieure à ce qu'attendent François Hollande et son équipe.
Sur l'ensemble de l'année 2016, le gouvernement prévoit une croissance de 1,5 % minimum en France. La Banque de France ne prévoit que 1,4 % tandis que les grandes institutions mondiales sont encore plus pessimistes, avec des estimations entre 1,1 % et 1,3 % pour l'Hexagone.