Conséquence de la crise sanitaire, le nombre de dépistage du cancer a baissé de 50%. Les hôpitaux s’attendent à un afflux important des patients.
Dépistage du cancer : une baisse de 50% en 2 mois
La crise sanitaire a mis beaucoup de choses en pause. Opérations reportées, rendez-vous annulés… Le domaine de la santé a également été au ralenti. Une conséquence de l’épidémie de coronavirus qui inquiète les cancérologues. Ils estiment en effet que le nombre de dépistages a beaucoup baissé ces deux derniers mois.
Selon une étude réalisée par Unicancer, qui réunit 18 centres de lutte contre le cancer en France, le nombre de patients dépistés ces deux derniers mois a baissé de 50% par rapport aux autres années sur la même période. Par conséquent, on estime que près de 30.000 cancers n’ont pas été dépistés à cause de la crise sanitaire.
Rendez-vous « tout de suite » dans les centres de dépistage
Non seulement le nombre de dépistages du cancer a baissé de manière préoccupante mais des patients déjà diagnostiqués ont repoussé leur traitement. Un phénomène qui s’explique par la crainte d’être contaminé en se rendant à l’hôpital. Tout comme les maladies chroniques, le cancer est en effet un facteur de risque de développer une forme plus grave du coronavirus.
Selon Axel Kahn président de la Ligue nationale contre le cancer, « Deux mois de retard dans le diagnostic, ce n’est pas catastrophique pour la plupart des cancers. Mais il ne faut pas traîner. Notre inquiétude est là. Et il peut y avoir des embouteillages, des temps d’attente plus longs, c’est pour cela que notre conseil est de se rendre dans les centres de dépistage tout de suite », rapporte Libération. Par conséquent, les hôpitaux réfléchissent à une nouvelle organisation qui permettrait d’absorber un flux important de patients.