Migrants : « Pas d’accueil ? Pas de thune ! » l’Allemagne menace les pays de l’UE

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 15 septembre 2015 à 9h56
Migrants Accueil France Hollande Refugies
1 MILLIONL'Allemagne pourrait voir 1 million de réfugiés arriver sur ses terres.

L'Allemagne hausse le ton ce mardi 15 septembre 2015 matin après l'échec cuisant de la réunion sur la crise des migrants et sur les quotas d'accueil de ce lundi 14 septembre 2015 entre les pays de l'Union Européenne. Le ministre de l'Intérieur d'Angela Merkel a une idée pour faire plier les plus réticents : ne plus leur verser d'argent.

L'Allemagne menace de réduire les fonds structurels

Thomas de Maizière, ministre de l'Intérieur allemand, n'y est pas allé par quatre chemins ce mardi 15 septembre 2015 sur la chaîne allemande ZDF : il estime qu'il est l'heure de "parler des moyens de pression" pour faire accepter les quotas de migrants aux pays européens les plus réticents. Car il y en a...

Selon lui, ces mêmes pays réticents reçoivent "beaucoup de fonds structurels" du coup, il a une idée. Une idée qu'il attribue toutefois à Jean-Claude Juncker : réduire ces fonds. En gros, les pays qui ne voudraient pas de migrants ou qui en voudraient moins que ce que Bruxelles aimeraient pourrait voir leurs fonds réduits...

Une politique de la pression qui joue sur l'argent, le point faible de nombreux pays européens alors que la crise économique de 2008 perdure, surtout dans les pays du Sud comme l'Espagne et bien entendu la Grèce.

Les pays de l'Est seraient les moins enclins à aider les réfugiés

Ce lundi 14 septembre 2015 les ministres de l'Union Européenne devaient décider la répartition de près de 120 000 réfugiés alors même que l'afflux ne chute pas. L'Allemagne attend a minima 800 000 demandeurs d'asile en 2015.

Selon Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur présent à la réunion à Bruxelles, ce sont les pays de l'Est qui ne semblent pas vouloir jouer le jeu. La Hongrie, la Pologne, la République Tchèque ou encore la Slovaquie auraient refusé leur quota. Ce qui a provoqué la colère de l'Allemagne.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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