Prévisions économiques de 2009…rires sensibles s’abstenir ! (2/2)

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Par Charles Sannat Modifié le 13 juillet 2012 à 15h17

A l’inverse, il y a ceux qui balancent vers un scénario « catastrophe », avec peu ou aucune reprise possible. Comme le symbolise la lettre L, après un pic de décroissance, les Etats se figeraient dans une longue et lancinante immobilité…Si la France semble épargnée, Euro-monnaie définit et préfigure ce que L pourrait entraîner ailleurs : « L, où le surendettement des États, précipite la faillite de certains d’entre eux, peut-être l’Irlande ou la Grèce ou l’Espagne, et immobilise le reste du monde sur une ligne droite ». Heureusement, il s’agit du scénario le moins probable. »

Voilà un excellent article avec tous les ingrédients. On parle de tout, on fait évoquer les risques éventuels par d’autres. Grande règle du journalisme économique qui doit vendre de la publicité. Ce n’est jamais le journal qui parle d’un risque mais un invité dans le cadre d’une interview.

Enfin le scénario en L, celui qui se produit et auquel nous assistons tous, qui a bien été envisagé et qui évidemment ne devait pas se produire, mais comme disait l’Expansion, heureusement!!!

Sauf que, sauf que, et bien je préfère pécher par excès de lucidité et de prudence que par optimisme béat.

L’un de nos lecteurs m’écrivait « j’espère que vous vous trompez ». Et bien je partage avec lui cette remarque sans hélas trop l’espérer. La situation est catastrophique et mettre sa tête dans le sable pour ne pas la voir, ne changera rien à la réalité.

Aujourd’hui on apprend que le taux de chômage en Grèce a continué d’empirer en avril, frappant 22,5 % de la population active contre 21,9 % en mars, les jeunes restant les plus touchés, a annoncé jeudi l’Autorité des statistiques grecques. Sur un an il a même explosé de 38,4 %.Pour ne pas voir, ceux qui sont à la plage peuvent creuser un trou d’une trentaine de centimètres et mettre leur tête dedans… (au moins, ils seront protégés de la pluie).

Aujourd’hui on apprend que Mario Monti envisage de demander l’aide de l’Europe pour l’Italie de façon préventive (on ne va pas vous dire que c’est parce que la situation en Italie sera très rapidement hors de contrôle). Pour ne pas voir, ceux qui sont à la plage peuvent creuser un trou d’une trentaine de centimètres et mettre leur tête dedans… (au moins, ils seront protégés de la pluie).

Aujourd’hui on apprend que PSA ferme son usine d’Aulnay et se sépare de 8 000 salariés, sans oublier les « sanofi » qui manifestent pour protester contre la suppression envisagée de 2 500 postes en France.

Pour ne pas voir, ceux qui sont à la plage peuvent creuser un trou d’une trentaine de centimètres et mettre leur tête dedans… (au moins, ils seront protégés de la pluie).

Aujourd’hui on apprend que l’Espagne s’inquiète du nouveau tour de vis imposé à son économie et que cela va aggraver la récession. Sans blague. Les syndicats préparent la riposte. Les conflits sociaux déjà très dur avec les mineurs vont s’amplifier dans ce pays. Mais pour ne pas voir ceux qui… vous connaissez la suite.

Enfin, revenons quelques instants à l’Italie. Il parait que Berlusconi veut revenir au pouvoir.

Allez, je vous laisse, je vais à la plage avec ma femme et les enfants, on va creuser un trou dans le sable pour ne pas voir, et, dans le pire des cas, au moins on sera protégé de la pluie…

Pour lire la première partie de l'article, cliquez ici.

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.