Le cancer de la finance n’est pas fatal

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Par Dominique Fontaine Modifié le 7 juin 2012 à 13h49

Les mesures prises pour diminuer les rémunérations des dirigeants des grandes entreprises sont importantes. Mais il y a aussi les dirigeants des grandes banques, ceux qui sont à l’origine du processus qui a amené la crise financière, ceux qui, par exemple aux USA, n’ont pas été inculpés après les événements de 2008 et …qu’on a retrouvés aux côtés de Barack Obama !

La financiarisation déconnectée de l’économie réelle est un cancer qui prolifère depuis des années, qui fait éclater ses boursoufflures sur la Grèce, comme depuis des décennies sur les pays pauvres.

Mais ce n’est pas un cancer ordinaire, qui tomberait sur l’humanité comme une maladie dont on n’est pas responsable. C’est une maladie qui a été inoculée par des hommes, qui ont sciemment pensé le projet. Ils ont entraîné dans leur cupidité bien des acteurs économiques jusqu’aux petits épargnants. Comment nous-mêmes, les citoyens, avons-nous pu laisser les politiques obliger les Etats à financer leurs projets auprès du marché financier privé et non auprès de leurs banques centrales, et pour l’Union européenne auprès de la Banque Centrale européenne ?

Comment nous-mêmes, citoyens, avons-nous pu laisser les politiques fermer les yeux sur les paradis fiscaux, y compris en Europe, qui privent nos pays, mais plus encore ceux d’Afrique ou d’Amérique latine, de ressources essentielles ?

Il est temps pour les chrétiens, comme pour les autres citoyens, de mieux s’informer sur les processus financiers qui gouvernent notre monde et d’arrêter de dire : "on n’y peut rien." Il est temps de revenir à des règles économiques saines.

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Le Père Dominique Fontaine est Vicaire Général de la Mission de France. Il a été prêtre ouvrier (chauffeur-livreur, manutentionnaire et fraiseur), et en paroisse à Gennevilliers et Ivry-sur-Seine, aumônier JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne). Ensuite, dans la banlieue lyonnaise, curé de Saint-Fons et Feyzin et aumônier ACO (Action Catholique Ouvrier).