Le 22 mars 2016, comme tout le monde le sait, deux attaques terroristes quasi simultanées ont eu lieu à Bruxelles, une dans l'aéroport de Zevantem l'autre dans le métro en centre-ville. Le bilan deux jours après est de 31 morts et 300 blessés dont une soixantaine dans un état grave. Mais il faudra compter également avec l'impact économique de ces attaques qui risque de coûter cher au pays.
Une attaque à quelques jours de Pâques
La première estimation du coût, pour le pays, des attaques du 22 mars 2016 vient du chef économiste de la banque ING, Peter Vanden Houte. Dans le journal Het Nieuwsblad il explique que la date des attaques, juste avant le week-end de Pâques, va causer du tort au tourisme. Les attaques de Paris ont clairement eu un impact négatif sur le tourisme dans la Capitale dont les restaurateurs commencent à peine à se remettre, difficile de croire que ce ne sera pas le cas à Bruxelles.
Une théorie confirmée par les conseils donnés à la suite des attentats par le gouvernement américain à ses ressortissants : ne pas aller en Europe à cause du risque djihadiste. Un conseil un peu étrange si l'on pense que le pays connait environ une tuerie de masse tous les deux jours en moyenne du fait de sa politique sur les armes.
0,1 % du PIB : le coût des attentats à Bruxelles
Le manque de touristes va donc coûter cher : ce secteur représente 5 % du PIB de la Belgique qui a été de 402 milliards d'euros en 2014 et devrait être quelques 8 milliards d'euros de plus en 2015, les chiffres officiels n'étant pas connus.
Comme pour les attaques de Paris, Peter Van Houte estime que les attaques de Bruxelles coûteront 0,1 % du PIB à la Belgique, soit 400 millions d'euros environ. Certes, c'est moins que les 2 milliards qu'ont coûté les attaques de novembre 2015 à Paris mais, en proportion, le coût est le même.
A noter qu'on estime à 0,1 % l'impact sur le PIB belge du "Bruxelles LockDown" imposé par le gouvernement entre le 21 et le 25 novembre 2015 alors que la police tentait de trouver Salah Abdeslam à Molenbeek.