Trois mois après le passage de l'Ouragan Sandy, les assureurs et réassureurs ne savent toujours pas à quelle sauce ils vont être mangés. Le réassureur Swiss Ré a simplement révélé hier dans une étude que les catastrophes naturelles survenues en 2012 coûteraient au moins 65 milliards de dollars à la profession.
Dans le lot, Sandy représente à priori un coût pour les assureurs de 20 à 25 milliards de dollars (sur un total toujours fixé dans une fourchette large, de 50 à 100 milliards), mais cela pourrait être en fait beaucoup plus. Les assureurs ne savent en effet toujours pas combien coûteront les reconstructions de bâtiments pour lesquels leur garantie doit jouer, ni de combien il leur faudra indemniser leurs clients professionnels pour perte d'activité, pour ne citer que ces deux exemples. Sachant que dans bien des cas, la proposition d'indemnisation de l'assurance ne conviendra pas, et que la décision finale en reviendra aux tribunaux dans... deux à cinq ans. Ou plus.
Ainsi, pour 2011, la facture totale des catastrophes naturelles et l'engagement des assureurs sont pour l'instant fixés à 105 miliards de dollars pour les assureurs, sur un total évalué à 380 milliards. Mais des milliers de procédures d'indemnisation sont toujours en cours, avec son lot de contentieux derrière. On oublie vite, trop vite, mais 2011, c'était le tremblement de terre au Japon, les tsunamis, et le drame de la centrale nucléaire de Fukushima...
A noter que comme tout s'assure, les assureurs et réassureurs ont aussi du mettre la main à la poche cette année pour une catastrophe plus silencieuse : la sécheresse qui s'est abbatue sur les Etats-Unis, et a provoqué la perte de 30 à 50% de la production des céréaliers américains. Une séchereresse indemnisée à hauteur de 11 milliards de dollars tout de même par les assureurs.