L’ouragan Sandy coûtera entre 25 et 50 milliards de dollars… aux assureurs

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Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 20 décembre 2012 à 6h20

Trois mois après le passage de l'Ouragan Sandy, les assureurs et réassureurs ne savent toujours pas à quelle sauce ils vont être mangés. Le réassureur Swiss Ré a simplement révélé hier dans une étude que les catastrophes naturelles survenues en 2012 coûteraient au moins 65 milliards de dollars à la profession.

Dans le lot, Sandy représente à priori un coût pour les assureurs de 20 à 25 milliards de dollars (sur un total toujours fixé dans une fourchette large, de 50 à 100 milliards), mais cela pourrait être en fait beaucoup plus. Les assureurs ne savent en effet toujours pas combien coûteront les reconstructions de bâtiments pour lesquels leur garantie doit jouer, ni de combien il leur faudra indemniser leurs clients professionnels pour perte d'activité, pour ne citer que ces deux exemples. Sachant que dans bien des cas, la proposition d'indemnisation de l'assurance ne conviendra pas, et que la décision finale en reviendra aux tribunaux dans... deux à cinq ans. Ou plus.

Ainsi, pour 2011, la facture totale des catastrophes naturelles et l'engagement des assureurs sont pour l'instant fixés à 105 miliards de dollars pour les assureurs, sur un total évalué à 380 milliards. Mais des milliers de procédures d'indemnisation sont toujours en cours, avec son lot de contentieux derrière. On oublie vite, trop vite, mais 2011, c'était le tremblement de terre au Japon, les tsunamis, et le drame de la centrale nucléaire de Fukushima...

A noter que comme tout s'assure, les assureurs et réassureurs ont aussi du mettre la main à la poche cette année pour une catastrophe plus silencieuse : la sécheresse qui s'est abbatue sur les Etats-Unis, et a provoqué la perte de 30 à 50% de la production des céréaliers américains. Une séchereresse indemnisée à hauteur de 11 milliards de dollars tout de même par les assureurs.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).