Cour des comptes : Les dangers du matraquage fiscal

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Par Guillaume Cairou Publié le 3 juillet 2012 à 3h52

La Cour des comptes estime que le respect des engagements budgétaires internationaux de la France en 2013 rendra "difficilement évitable" une hausse au moins "temporaire" de la contribution sociale généralisée (CSG) ou de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), dans son audit des finances publiques remis aujourd'hui au gouvernement.

Elle écrit ainsi "En 2013, l'ampleur de la consolidation budgétaire nécessaire rend difficilement évitable, au moins à titre temporaire, le recours à des impôts à assiette large et fort rendement, comme la TVA ou la CSG, pour assurer la trajectoire des finances publiques". On oublie déjà la tranche des 75 % promise ... si nous y ajoutons la CSG sur les salaires ou sur les plus-values, nous arrivons à une ponction confiscatoire et injuste de presque 90 % !

Augmenter la CSG aujourd'hui, ce serait attaquer, pour ne pas dire « matraquer » les entreprises au pire moment qui soit puisque leur taux de marge n'a jamais été aussi bas depuis 1985.

Ne faisons pas des entrepreneurs des boucs émissaires. Sur ces sujets il serait tant de faire des réformes courageuses plutôt que d'augmenter les prélèvements et les cotisations. La CSG/CRDS est d'un rendement actuel d'environ 80 milliards. Toute augmentation de cet impôt, s'il devait y en avoir une, ne devrait surtout pas porter sur les revenus du patrimoine productif qui est in fine investi dans les entreprises. Et il faudrait avoir le courage d'avouer aux salariés que leur salaire en sera amputé d'autant.

La croissance ne se décrète pas. Il faut en créer les conditions. Aucun autre pays n'envisage de doper la croissance en baissant de manière drastique le pouvoir d'achat et en augmentant le coût du travail, comme le fait ce gouvernement.

Un smicard payé déjà 1300 euros ? De CSG par an, soit plus d'un mois de smic, trouve-t-on cela insuffisant au point de le faire contribuer encore plus ? Chacun sait que l'impôt sur le revenu et la CSG sont dégressifs. Cette mesure ne protégera pas les plus faibles revenus et il faut le regretter. C'est encore une fois les plus fragiles qui seront les plus impactés. Diriger une entreprise de croissance, comme Didaxis, ou Présider le Club des Entrepreneurs, c'est se battre au quotidien pour créer les conditions de l'emploi et faire avancer l'économie.

C'est donc ne pas pouvoir accepter les discours idéologiques qui condamnent les plus fragiles.

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Fils d’ouvrière d’origine serbe, autodidacte, éducateur puis enseignant en banlieue, c’est au chômage à 30 ans que Guillaume Cairou crée Didaxis, pionnier du portage salarial. Aujourd’hui 15e recruteur français, classé dans le Fast 500 européen des entreprises par Deloitte, il a permis à plus de 10 000 personnes de créer durablement leur emploi.