Contester le PV d’un radar mobile embarqué, c’est possible !

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Par Laure De Charette Modifié le 14 septembre 2015 à 11h00
Radar
@shutter - © Economie Matin
612L'an dernier, les amendes générées par les radars ont rapporté 612 millions d'euros à l'Etat.

La France compte désormais plus de 4 000 radars. Certains sont fixes, mobiles, greffés sur un feu rouge, autonomes ou embarqués à bord d'une voiture banalisée. Ceux-là vous offrent une chance de contester le retrait de points qui va normalement de pair avec la contravention envoyée !

Conserver ses points coûte que coûte

Si vous avez été flashé par un radar de type embarqué, sachez que vous allez recevoir incessamment sous peu à votre domicile une amende. Mais sachez aussi que vous pouvez malgré tout conserver les points que la police voudrait pourtant vous enlever ! Comment ?

C'est simple : le radar a photographié la plaque d’immatriculation située à l’arrière de votre véhicule. Impossible donc pour la police de voir l’identité du conducteur, photographié de dos. Il suffit donc de dire qu’un autre conducteur pilotait votre véhicule ce jour-là ! Or rien ne vous oblige à dénoncer l’identité de ce prétendu ami au volant…

L'important, si vous contestez le PV est de ne pas régler immédiatement l’amende, car ce paiement revient à reconnaître l’infraction. Mieux vaut contester d'abord, et payer ensuite.

10 millions d'amendes chaque année

A l’origine, les contrôles radars mobiles embarqués devaient uniquement servir à traquer les grands excès de vitesse. Mais en fait, ils flashent tous azimuts tous les véhicules dépassant, même de peu, la limite de vitesse. Rien qu’en janvier par exemple, ils ont flashé 56 622 véhicules !

L'an dernier, les amendes générées par les 4 123 radars ont rapporté 612 millions d'euros à l'Etat.

Chaque année, environ 10 millions d'amendes sont envoyées aux automobilistes flashés par le centre de traitement des contraventions automatisées de Rennes.

Une partie de cette manne financière est dévolue aux collectivités locales, afin de les aider à développer les transports en commun et à financer des opérations de sécurité routière. Une autre, 10% seulement, sert à désendetter l'Etat.

Au final, le bénéfice net pour l'Etat a donc été l’an dernier de 420 millions.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.