En cette période de crise sanitaire, le gouvernement a annoncé le remboursement des consultations médicales par téléphone au même titre que la téléconsultation.
Les consultations par téléphone remboursées a 100%
6,8 millions de Français, soit 10,1 % de la population n’ont pas accès aux technologies numériques tels qu'un smartphone ou une connexion internet. Elles ne peuvent donc pas faire de téléconsultations mais il est possible de bénéficier de consultations médicales par téléphone. Le ministère de la Santé a annoncé le 4 avril 2020 dans un communiqué que ces consultations médicales à distance pourront être remboursées par la sécurité sociale à 100% mais dans certains cas.
«Cette décision vise à améliorer le suivi médical dans un contexte de confinement, et à permettre la détection de cas suspects ou le suivi de personnes particulièrement fragiles, lorsque les patients n’ont pas accès aux technologies numériques (smartphone ou matériel de vidéotransmission, connexion internet ou mobile permettant l’échange vidéo...) » a précisé le Ministère des Solidarités et de la Santé. En effet, cela concerne les patients dépourvus de moyens de connexion en vidéo atteints du Covid-19 ou susceptibles de l'être, les patients en affection de longue durée et les personnes de plus de 70 ans .
Les personnes âgées, une population fragile
Ce sont les personnes âgées qui sont visées avec cette mesure. En effet, les plus de 60 ans sont les plus sensible au Covid-19. Selon la revenue britannique The Lancet, le taux de mortalité du covid-19 pour les plus de 80 ans est 40 fois supérieur à ceux de moins de 60 ans (13,4 % contre 0, 32%). Ce sont également les plus âgés qui ont le moins accès à Internet avec seulement 40% des plus de 85 ans selon une étude du CSA
Les téléconsultations sont quant à elles déjà remboursées depuis septembre 2018. Avec l’épidémie de coronavirus, celles-ci ont fortement augmenté. Selon les chiffres publiés par la Caisse nationale d’assurance-maladie (Cnam), plus de 600.000 rendez-vous médicaux à distance ont été réalisés en mars contre 40.000 en février. Elles représentent plus de 10% des consultations contre seulement 1% avant la crise.