La voiture électrique, tu l’achètes pas tu la loues

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Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 26 mai 2014 à 2h48

Les ventes de voitures électriques s'effondrent depuis le début de l'année. En cause, un décret mal rédigé qui fait chuter la prime à l'achat offerte par l'Etat. Une autre manière de dire que sans l'énaauuurme coup de pouce de l'Etat qui peut atteindre 6300 euros, il ne se vendrait pas une voiture à pile en France. Pourtant, la voiture électrique a un avenir, mais pas sur votre porte-clefs dans l'entrée.

Déjà, quand on parle des ventes de voitures électriques, on parle de... 3154 véhicules vendus entre le 1er janvier et la fin avril 2014, un chiffre en baisse de 26 % par rapport à la même période l'an dernier. Pour comparer, il s'est vendu 153 851 voitures à essence ou diesel en avril, contre.. 821 électriques le même mois. 0,5 % de parts de marché, autant dire, peanuts. Qui achète ? Entre 60 et 80 % des voitures électriques sont achetées par des entreprises, en particulier des entreprises publiques ou parapubliques, en flottes. La Poste par exemple, qui est un utilisateur parfaitement logique de la voiture électrique pour les tournées de ses facteurs en ville ou même à la campagne, quand la tournée ne dépasse pas les 60 kilomètres.

Autant dire que si l'idée vous a parcouru l'esprit un jour de remplacer votre deuxième voiture par une voiture électrique, elle s'est aussi vite dispersée pour des millions de bonnes raisons que je vais lister rapidement ici.

  • Pourquoi deuxième voiture ? Parce que la voiture électrique ne saurait-être la première voiture d'un foyer : son autonomie limitée, au mieux 150 kilomètres réels, au pire moins de 80, prive son propriétaire de la possibilité de parcourir de longues distances. Ne serait ce que, pour un parisien, d'aller en banlieue et revenir ! J'ai eu la chance de tester une Twizzy de Renault pour une journée (qui n'est pas une vraie voiture électrique mais plutôt un gros kart électrique à quatre roues), partant de Versailles pour me rendre à Paris, y passer la journée en faisant deux petits déplacements dans le centre, et revenir : il me restait 6 kilomètres d'autonomie sur l'afficheur en arrivant au garage Renault du prêt ! En province, un bordelais ne peut pas... Lire la suite ici.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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