La Banque nationale d’Ukraine (NBU) a décidé mercredi dernier de relever son principal taux directeur à 30 %.
Cela fait 15 ans que le principal taux de la NBU n’avait pas été aussi élevé. Afin de répondre aux problèmes macroéconomiques que rencontre le pays, le gouverneur de la NBU Valeria Gontareva n’a pas eu d’autres choix que de faire passer le taux d’intervention de la banque centrale de 19,5 % à 30 %.
Ukraine : la situation économique se dégrade
Dans un contexte de crise politique majeure depuis fin 2013 entre les ukrainiens pro-russes et les ukrainiens pro-européens, la situation économique du pays s’est fortement dégradée. Outre une contraction de son PIB (baisse de 6,5 % en 2014), les investissements étrangers (IDE) qui ont été divisés par 2 entre 2012 et 2013 et un chômage à 10 % en 2014 (alors qu’il était à 7,2 % en 2013), il doit également faire face à un risque d’hyperinflation.
Vers un risque d'hyperinflation
En effet, l’inflation en glissement annuel a atteint 28,5 % en janvier. Alors que l’euro s’échangeait entre 10 et 11 hryvnia (monnaie ukrainienne) avant la crise, il en vaut aujourd’hui 25,5. Cette dépréciation de la monnaie ukrainienne rend le coût des importations plus élevé et surenchérit le risque d’hyperinflation.
Avec la hausse du taux d’intervention, Valeria Gontareva espère endiguer l’inflation galopante et assurer la stabilité monétaire du pays, en vue d’obtenir un deuxième prêt du FMI d’un montant de 17,5 milliards de dollars. Décision du FMI le 11 mars.
Pour conclure, si vous ne savez pas trop où partir en vacances et que vous avez le goût du risque, c’est le moment de visiter Kiev.