La crise sanitaire à laquelle doit faire face la France a obligé le Gouvernement à mettre en place rapidement des procédures transitoires compte tenu du contexte. L'objectif principale de ces décisions est de ne pas casser la chaîne immobilière en permettant à l'emprunteur de pouvoir poursuivre ses démarches au maximum.
Voici comment les acteurs du crédit et de l’assurance de prêt ont transformé leurs services, leurs métiers, pour s’adapter à cette situation.
Report d’echeances : les banques s'adaptent
l'ordonnance du 25 mars autorise un report des échéances prévues pendant cette période difficile. Si l'emprunteur peut décaler les mensualités de son emprunt sur une période de 6 mois, il devra tout de même continuer à payer l'assurance emprunteur et supporter les frais induits par le report lorsque celui ci sera terminé.
Souscriptions dématérialisées : les courtiers s'engagent
Pour les futurs acquéreurs ou ceux qui souhaitent changer de contrat d'assurance, la souscription en ligne est possible pour de très nombreux contrats d'assurance emprunteur. D'autre part, l'envoi du courrier à la banque pour acceptation du contrat est lui aussi entièrement dématérialisé chez de nombreux courtiers.
Demandes de changements d'assurance de prêt (hamon / bourquin) : les délais prolongés
Les délais de résiliation d'une assurance emprunteur en cette période sont prolongés de 3 mois après la sortie de la crise sanitaire (soit 1 mois après la sortie de crise + 2 mois de délai de résiliation). Il est plus que jamais le moment pour les emprunteurs de s'y atteler. D'autant que les démarches liées au médical de l'emprunteur sont facilitées...
Dossier médical : les assureurs offrent plus de flexibilité
Les compagnies d'assurance se sont largement adaptées au contexte. Dorénavant, les emprunteurs peuvent remplir les questionnaires médicaux eux-mêmes s’ils doivent fournir des éléments complémentaires à l'assureur. En cas de nécessités de voir un médecin, les médecins assureurs ont mis en place un système de téléconsultations lorsque le cas médical de l'emprunteur le permet.
Beaucoup de compagnies d'assurance ont allégé leurs formalités médicales même dans une situation d’un emprunt élevé ou d’un emprunteur âgé (pas de prises de sang ou de RDV nécessaires avec un médecin généraliste...). Avant cette période, en général, les emprunteurs devaient passer des examens pour un emprunt de plus de 300 000 euros ou s'ils avaient plus de 45 ans. En revanche, pour un emprunteur dont l'état de santé nécessite des examens poussés, il devra attendre la sortie du confinement.