Finalement, il n’y aura pas de baby-boom après le confinement. La hausse du nombre d’IVG et le chômage sont les principales explications.
Baisse des ventes de préservatifs et hausse des tests de grossesse
Au début du confinement, certains prédisaient une hausse du nombre des naissances fin 2020 et début 2021. Ce baby-boom n’aura finalement pas lieu en France. Contrairement à l’Indonésie où 420.000 naissances en plus sont prévues dans les mois à venir.
Les Français ont-ils profité du confinement pour passer plus de temps sous la couette et faire des galipettes ? Probable. En revanche, beaucoup n’étaient pas protégés. Selon le cabinet Nielsen, les ventes de préservatifs ont baissé de 26% durant cette période. À l’inverse, les ventes de tests de grossesse ont bondi avec un taux de +37%.
Augmentation des IVG
Beaucoup de femmes seraient donc tombées enceintes pendant le confinement. Le planning familial a par conséquent enregistré une « augmentation significative » (58%) d’appels pour des avortements. Pour rappel, les sénateurs ont rejeté un amendement de Laurence Rossignol visant à prolonger de deux semaines le délai légal pour l’IVG en passant de 12 à 14 semaines.
Si le baby-boom post-confinement n’aura pas lieu, c’est aussi parce que les Français sont anxieux et n’arrivent pas à se projeter. En cause notamment, le chômage qui a explosé -plus de 6 millions de demandeurs d’emplois au 30 avril, une hausse historique-. Enfin, le laisser-aller au niveau de l’hygiène pendant le confinement -on a noté une baisse flagrante des ventes de dentifrice et de déodorant- n’a peut-être pas toujours donné envie aux Français de faire des bébés…