La SNCF gagne de l’argent. Le groupe public a réussi à dégager un résultat de 605 millions d’euros pour 2014 alors que l’entreprise avait accusé une perte de 180 millions l’année précédente. Et ce résultat s’obtient malgré une activité TGV morose et des mouvements sociaux.
Le chiffre d’affaires annuel de la SNCF s’établit à 27,2 milliards d’euros; c’est une progression de 1,5%, soit un point de plus qu’en 2013. Et si la grève du mois de juin, qui a perturbé les examens du baccalauréat, n’avait pas eu lieu, alors la SNCF aurait engrangé une croissance de 2,3%. Le mouvement a représenté 220 millions d’euros de perte pour l’entreprise.
Des économies en interne
Si la SNCF a pu obtenir un tel résultat, c’est grâce au plan de performances qui, en interne, a permis d’économiser 400 millions d’euros. Le groupe devra une fois de plus se serrer la ceinture en 2015 sur les achats, l’informatique ou l’équipement du siège afin d’atteindre 300 millions d’économies supplémentaires, l’objectif visé étant de générer 700 millions d’économies.
En ce qui concerne le cœur de l’activité de la SNCF, à savoir le transport de voyageurs, les résultats sont plus mitigés. Tous les secteurs ont été touchés, à l’instar des TER ou les Intercités, dont l’activité a baissé de respectivement 2,9% et 3,5%.
Le train concurrencé par les nouveaux modes de transport
Même le TGV, le fleuron de la SNCF, accuse une baisse de fréquentation de 0,4%. La marge opérationnelle de l’entreprise s’est établie à 10,4%, touchée de plein fouet par les nouvelles manières de voyager comme le covoiturage ou encore le low cost aérien. Le groupe va donc réagir avec ses propres armes, en mettant sur pied de nouvelles lignes (qui vont peser sur la marge là encore) ou en améliorant les services, comme la connexion à internet promise d’ici la fin 2016.