Cloud public, privé ou hybride : quelle stratégie adopter ?

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Par Pierre-Yves Albrieux Publié le 31 mars 2019 à 7h40
Cloud Computing Gestion Licences Logiciels
@shutter - © Economie Matin
141 MILLIARDS $Le marché mondial du cloud public devrait doubler de volume en 2019 pour atteindre 141 milliards de dollars.

Les entreprises qui font aujourd’hui le choix du cloud cherchent à gagner en agilité et en efficacité, sans gaspiller de précieuses ressources pour la gestion de leurs données, tout en réduisant leurs coûts. En effet, dans une économie mondiale très concurrentielle, la recherche d’innovation et la capacité à rester compétitive sont primordiales pour les entreprises. Selon le cabinet IDC, le marché mondial du cloud public devrait doubler de volume en 2019 pour atteindre 141 milliards de dollars.

Mais pour développer une stratégie cloud optimale, les choix sont multiples : cloud public ? Cloud privé ? Cloud hybride ? Il n’existe malheureusement pas de formule universelle magique. Tout dépendant des applications, des coûts, des expertises internes et des exigences métier inhérentes à chaque entreprise.

Cloud public, le choix souverain

Le cloud public est généralement le premier le modèle qui vient à l’esprit lorsque que l’on évoque le cloud computing. Les fournisseurs de services cloud (ou CSP) s’appuient sur une interface web pour rendre disponibles les services (serveurs, stockages…) et ainsi permettent aux entreprises de consommer uniquement les ressources dont elles ont besoin. Ce modèle nécessitant tout de même des équipements physiques, mais qui ne sont plus hébergés dans les locaux des entreprises. Ils sont aujourd’hui installés dans les data centers chez les principaux CSP du marché comme Amazon Web Services, Microsoft Azure, Google Cloud, Blue Cloud d’IBM ou encore Alibaba. Cette virtualisation des équipements permet de gagner en efficacité et partager les mêmes ressources à plusieurs clients. En effet, ces configurations multi-tenant permettent de lisser le coût de fonctionnement des infrastructures. De nombreuses PME sont déjà parvenues à faire des économies conséquentes en tirant parti de ces modèles de tarification à l’usage proposés.

Cloud privé au service de l’agilité métier

Alors que les innovations et évolutions se font aujourd’hui à un rythme frénétique, les entreprises doivent pouvoir évoluer tout aussi rapidement, tout en améliorant leurs processus, leurs outils et leurs technologies. Dans plusieurs scénarios d’utilisations, le cloud public permet de rationaliser les opérations internes et accélérer le déploiement de nouvelles applications, offrant ainsi aux entreprises un certain un avantage compétitif. Mais qu’en est-il des clouds privés ?

À l’instar des autres modèles cloud, le cloud privé propose des ressources de traitement et de stockage en tant que service, dans le cadre d’un environnement virtualisé. Mais ici, les équipements physiques sont utilisés uniquement par entreprise et sont généralement installés dans ses propres data centers ou chez un prestataire tiers. Si le cloud privé offre globalement le même niveau de flexibilité que le cloud public, il engendre naturellement des coûts plus importants pour les entreprises qui doivent s’acquitter des frais d’installation et de fonctionnement du matériel et des ressources liées. Mais puisque les clouds privés sont accessibles par une seule entreprise, ce modèle permet aux clients un meilleur contrôle et les aide à améliorer la gouvernance, la confidentialité et la conformité de leurs données.

Le meilleur des deux mondes

Ces services cloud permettent de gagner en efficacité sur différents domaines. Quand le cloud public est généralement plus économique et évolutif, le cloud privé offre un meilleur contrôle et facilite la gouvernance des données. Pour bénéficier des avantages respectifs de ces deux modèles, il est alors possible d’opter pour une troisième solution, le cloud hybride. S’il est nécessaire de maximiser l’efficacité des charges de travail, le cloud public peut être la bonne réponse pour des applications peu sensibles. En revanche, il est préférable d’opter pour un cloud privé lorsque les charges de travail sont plus sensibles pour des questions de conformité.

Mais avec cette approche hybride, il est crucial de s’assurer que les charges de travail des clouds public et privé s’intègrent sans accroc. Il est recommandé de gérer les clouds hybrides depuis une solution de gestion unifiée : avec une approche robuste, les charges de travail pourront ainsi exploiter différentes solutions cloud selon leurs besoins. Cette solution permet également de transférer les charges de travail d’un cloud à l’autre, ou de les étendre sur plusieurs clouds à la fois.

Compte tenu de ses avantages métier, notamment en termes de flexibilité, cette troisième option de cloud hybride est retenue par de nombreuses entreprises et permet, par exemple, d’augmenter ou de diminuer instantanément les capacités des charges de travail en fonction de la fluctuation des activités. Cette capacité s’impose comme l’un des avantages clés qui encouragent les entreprises à délaisser petit à petit leurs solutions on-premise pour migrer vers le cloud. Avec la mise en place d’une solution de gestion performante, elles pourraient bientôt transférer leurs charges de travail entre les clouds privés et publics de manière dynamique. Les possibilités sont infinies.

Le cloud hybride n’étant pas qu’une simple combinaison de clouds publics et privés. Mais plutôt une solution à part entière qui permet de maximiser la performance, l’efficacité et la rentabilité sur n’importe quelle charge de travail.

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Pierre-Yves Albrieux est Country Manager SUSE France