Il n'y a pas de petites économies ni de petits profits. Les classes préparatoires aux grandes écoles qui, contrairement à la fac, sont gratuites après le bac dans les établissements publics, pourraient devenir payantes. Si des frais de scolarité étaient demandés à hauteur de ceux exigés pour la faculté, ce sont... 9 millions d'euros qui rentreraient ainsi dans les caisses du ministère de l'enseignement supérieur. Un élève en classe prépa coûterait à l'Etat 15 240 euros contre 10 180 à l'université.
Néammoins, tout n'est pas aussi simple. Si les 80 000 élèves inscrits en prépa sont majoritairement issus de classes aisées, ayant eu la chance d'être inscrits avant dans les "bons lycées", permettant ensuite d'accéder aux "bonnes prépas", nombreux sont ceux à suivre également un cursus universitaire normal, pour se prémunir en cas d'échec aux examens aux grandes écoles. Ils risqueraient ainsi de payer une double inscription.
Alors que la plupart des facs ouvrent leurs portes aux étudiants cette semaine pour la rentrée universitaire, les questions de budget sont au centre de toutes les préoccupations pour Geneviève Fioraso. La moitié des universités seraient mal en point financièrement, d'où la tentation récurrente de demander des suppléments aux frais d'inscription légaux.