Depuis que nous sommes imprégnés par l’écologie, de nouveaux termes sont apparus dans la vente de produits plutôt agricoles mais pas souvent utilisés à bon escient. Parmi les particuliers, y compris journalistes, élus et même écologistes, producteurs, maraîchers, beaucoup ne sont pas dans le vrai…!
Il est nécessaire aussi de parler un même langage car il existe, 3 voire 4 types de vente :
- Les circuits courts
- Les produits locaux
- La vente directe
- Voire, la Vente en ligne
Selon les définitions du Ministère de l’Agriculture :
Qu’est-ce qu’un circuit court ?
Il s’agit de la vente directe du producteur au consommateur ou de la vente indirecte à condition qu’il n’y ait qu’un intermédiaire quelque soit la distance, (même de Chine !). Un aliment peut donc parcourir des centaines, voire des milliers de kilomètres entre le lieu de production et celui de la consommation !
Produits locaux définition :
La notion de produit alimentaire local n’est pas définie en tant que telle dans le droit français.
Elle est attachée à l’acte de consommation du produit ainsi qu’à la ou les étapes de sa production qui doivent avoir lieu à une distance géographique considérée comme raisonnable par le consommateur.
Les produits locaux ne sont donc pas officiellement définis et plusieurs initiatives publiques ou privées déterminent leurs propres critères géographiques de quelques kilomètres à 640 Kilomètres. Ainsi ces produits sont encore difficilement caractérisables (en attendant une véritable loi !)
Il existe aussi la vente directe :
Les produits sont dépendants du périmètre géographique considéré. Si la vente directe représente entre 0,5% à 5% de la consommation française, la production nationale pourrait, quant à elle, couvrir jusqu’à 100% de la consommation pour les fromages, la viande bovine ou porcine par exemple.
La consommation effective de produits locaux ou vente directe se trouve entre ces deux bornes.
Le CGAAER a été chargé de réaliser une étude sur la production et la commercialisation des produits agricoles et alimentaires dits « locaux ».
Un des objectifs étant d’élaborer un guide de bonnes pratiques pour l’utilisation « Produit alimentaire local »
Explications plus ciblées :
Il est encore difficile de s’y retrouver car chaque grande ville, région a pu définir des règles propres.
- L’approvisionnement de la ville de Paris est considéré comme local si les aliments sont produits à moins de 250Km.
- La région Auvergne-Rhône-Alpes a définit comme locaux tous les produits issus de la région.
- La Charente maritime, le conseil départemental a définit comme locaux les produits issus du département et alentours jusqu’à 100 kms
Il existe un seul article du code de la commande publique N° R.2152-7 : L’attribution se fait par le choix le plus avantageux de l’offre économique en fonction du développement des approvisionnements directs de produits de l’agriculture ou chaîne alimentaire courte de proximité. Ce qui correspond à des produits commercialisés en distance courte entre producteurs et consommateurs d’une même région.
Toutefois l’étendue de cette région n’est pas précisée !
Il n’existe pas de critère de distance géographique entre la production et la commercialisation et il pourrait même exister plus d’un intermédiaire pour un produit qui pourrait être considéré comme véritablement local.
Autre nouveauté : La vente en ligne pourrait correspondre à l’une ou l’autre de ces définitions, avec peu ou pas d’intermédiaire, distance entre producteur et consommateur faible ou même élevé !
Vous voyez qu’après cette étude, ce n’est pas simple de définir réellement : Circuits courts, produits locaux ou vente directe ? Tout le monde a raison ou tort !
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