20 milliards d’euros de crédit d’impôt pour les entreprises

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 6 novembre 2012 à 0h33

Pas de réduction des charges pesant sur les entreprises, mais un "crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE). Encore un machin ? Oui, bien sûr, mais pas seulement.

Ce crédit d'impôt, qui pourrait, selon les simulations, atteindre 20 milliards d'euros cumulés sur trois ans, dont 10 la première année, consiste à accorder une réduction d'impôt aux entreprises qui payent l'impôt sur les sociétés, ou un remboursement d'impôt à celles qui n'en payent pas. A une principale et pour l'instant en théorie seule condition : l'emploi. Autrement dit, le dispositif de réduction d'impôt CICE sera indexé sur la masse salariale de l'entreprise. Plus celle-ci emploie de salariés en France, plus le crédt d'impôt sera important ! Grâce à ce dispositif, directement inspirée des mesures préconisées par le rapport Gallois présenté hier au Premier ministre, les entreprises qui seront éligibles au CICE devraient récupérer un brin de leurs impôts directs ou indirects en trésorerie, ce qui est l'un des problèmes majeurs des entreprises, et en particulier des PME dont les fonds propres sont faibles, nuls, ou négatifs.

L'annonce de ce dispositif qui devrait être faite dans la journée, lors du séminaire gouvernemental, ou à l'issue, pourrait donc produire ses effets dès l'année prochaine, grâce aux appels de fonds qui seraient rendus possibles par le CICE. Cette mesure devrait être d'autant mieux accueilie par les entreprises françaises qu'elle serait en théorie assortie de mesures simplificatrices également pour la gestion des PME. Amélioration de la trésorerie, simplifications administratives, mesures de soutien à l'exportation des PME, prêts facilités pour les PME avec la caution ou l'appui de la future Banque Publique d'Investissement. Après les mots durs et définitifs, les entrepreneurs et le gouvernement se dirigent-ils vers une lune de miel, ou tout au moins une paix armée entre alliés pour le meilleur... et pour le pire ?

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).