Le pétrole brut passe sous 50 dollars le baril, mais peu de mouvements à la pompe

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 6 janvier 2015 à 8h49

Voici quelques jours, fin 2014, c'était la barre des 60 dollars le baril qui était franchie à la baisse, à l'étonnement général. Lundi 4 février, c'est la barre, symbolique, des 50 dollars qui était franchie pendant quelues minutes à la Bourse de New York pour le "light sweet crude", le baril de pétrole léger, qui sert de référence au marché des hydrocarbures. Cela faisait six ans que le baril de pétrole ne s'était pas vendu si peu cher. Six ans où : en pleine crise économique et financière, quand l'économie mondiale tournait au ralenti, sonnée.

Mais cette fois, si l'économie mondiale ne va pas beaucoup mieux, c'est surtout la surproduction qui est la cause de l'effondrement du prix du baril de pétrole, plus que divisé par deux désormais en un an. L'Irak a retrouvé ses niveaux de production des années 80, après plusieurs années de quasi absence des marchés. La Russie, qui a terriblement besoin des devises étrangères qui achètent son pétrole et son gaz (plus de 20 % de ses recettes) a atteint un niveau record de production en décembre. Les Etats-Unis, même si les pétroles de schiste reviennent probablement plus cher à produire que le cours actuel du pétrole brut (on parle de... 60 dollars en moyenne) continuent également à inonder leur marché intérieur avec leur brut, et n'ont donc pas besoin d'importer beaucoup, au grand dam des pays producteurs de pétrole réunis au sein de l'OPEP, et dont il se dit qu'ils poussent à la baisse des cours du brut pour obliger l'Amérique à lever le pied avec sa production, et reprendre massivement ses importations.

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Tout cela devrait faire en sorte que les prix de l'essence à la pompe s'effondrent. Ben non : le gazole a augmenté de 2,14 centimes depuis le début de l'année. Ca tombe bien, c'est le montant exact des nouvelles taxes que ce carburant supporte depuis le 1er janvier ! En revanche, le super sans plomb 95 a lui aussi légèrement augmenté de 0,62 centimes en moyenne, alors même qu'il ne supporte aucune nouvelle taxe. C'est donc bien la preuve que les pétroliers ne répercutent pas (encore) les baisses des cours du brut sur les prix des carburants à la pompe....

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).