Plus dure sera la chute pour le marché français de l'automobile. La dégringolade des immatriculations neuves est spectaculaire au mois d'avril, selon les chiffres du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA).
Au mois d'avril, seuls 20.997 véhicules neufs ont été immatriculés. Cela représente une chute de 88,8% du marché par rapport à avril 2019 ! Tous les constructeurs ont été impactés, à commencer par les groupes français. PSA a subi un effondrement de ses immatriculations neuves de 84,3%, Renault ne fait guère mieux avec un recul tout aussi spectaculaire de 83,8%. Un raz de marée qui se comprend facilement : les concessionnaires sont fermés depuis le 17 mars et la mise en œuvre des mesures de confinement. Quant aux usines, leur activité a été également suspendue. Le CCFA a néanmoins relevé un frémissement du marché fin avril grâce à des livraisons et à un léger redémarrage des immatriculations neuves, en particulier chez PSA et Renault.
Tous les constructeurs impactés
Les deux constructeurs ont livré des véhicules à du personnel médical et aux forces de l'ordre. Des particuliers ayant commandé des voitures ont été livrés à domicile. Mais cette activité n'a pas suffi à sauver un mois d'avril qui restera dans les annales, tout comme le mois de mars durant lequel les immatriculations neuves se sont contractées de 72%. Le Comité prévoit toujours un recul du marché de l'automobile à 20% en 2020. Mais il indique que beaucoup dépendra du plan de relance que le gouvernement mettra en place. Les consommateurs ne vont pas se précipiter chez les concessionnaires après le 11 mai, alors que leur pouvoir d'achat a été entamé et que l'épargne a leur préférence à l'heure actuelle.
Plan de relance
Les professionnels et les constructeurs espèrent donc un plan de relance d'importance. Il y a encore beaucoup d'inconnues à ce sujet. Les pouvoirs publics réfléchissent à une prime à la casse, un dispositif qui a toujours bien fonctionné pour soutenir le secteur. Mais le gouvernement pourrait réserver la mesure aux voitures électriques, délaissant par conséquent les véhicules hybrides plus abordables. L'industrie réclame en tout cas un plan de relance pour éviter que cette année se transforme complètement en catastrophe.