Le gouvernement va imposer une baisse de 1% des prix des soins dans les hôpitaux et les cliniques. Mais il est bien peu probable que cette baisse profite aux usagers et aux patients.
Ce 1% concerne les tarifs des soins facturés par les établissements publics et privés à l'Assurance Maladie. Les patients n'en verront pas la couleur, en particulier ceux qui passent par les cliniques. Ces dernières vont en effet subir une baisse plus importante des soins facturés à la Sécu : celle-ci sera en effet de 1,65%. Les hôpitaux publics ne seront soumis qu'à une « amputation » de 1%.
Vases communicants
Ce que le gouvernement donne d'une main au travers du CICE et du pacte de responsabilité, il le reprend donc en partie de l'autre en abaissant les remboursements effectués par l'Assurance Maladie. Malgré tout, comme l'explique le communiqué du ministère de la Santé, la hausse de l'activité devrait aussi permettre aux cliniques de retomber sur leurs pieds.
Activité
L'activité va en effet croître en 2016 et dans les années à venir, avec le vieillissement de la population et la demande accrue des soins. Par ailleurs, le gouvernement va continuer d'allouer un budget important aux établissements de santé : l'enveloppe sera cette année de 77,7 milliard d'euros, soit 1,75 milliard de plus ou 1,75%. Plus que l'inflation.
Les cliniques en profiteront sans doute moins que les hôpitaux, puisque ce sont ces établissements en particulier que l'État finance. Le secteur public occupe en effet des missions d'intérêt général que le privé n'a pas à prendre en charge.