C’est le premier grand refus de la part du gouvernement concernant les mesures exceptionnelles de prise en charge du chômage partiel en France : Amazon s’est vu refuser la demande. Une décision qui risque d’envenimer encore un peu des relations déjà tendues depuis les décisions de justice concernant ses entrepôts.
Pas de chômage partiel pour Amazon
Selon les informations obtenues par l’AFP, qui les a reçues directement de la direction française du géant du e-commerce, Amazon a fait une demande de chômage partiel pour les quelque 10.000 employés de ses six entrepôts français qui sont fermés. Amazon a précisé à l’AFP que la demande « n’a pas abouti ».
Contacté, le ministère du Travail a confirmé l’information : le groupe aurait fait sa demande jeudi 30 avril 2020 et elle aurait bien été refusée par ses services. C’est le premier grand groupe à avoir vu sa demande être refusée.
Obligation de livrer moins de produits
Le conflit entre Amazon et les pouvoirs publics s’enveniment donc après être passé par la case « justice ». En première instance et en appel, à la suite d’une attaque de la part de syndicats des travailleurs qui jugeaient que la sécurité des employés n’était pas garantie dans les entrepôts de la firme de Seattle, Amazon a été contraint de réduire ses livraisons à certains produits.
Face à l’impossibilité de répondre à cette demande et au risque d’amende pour le groupe, Amazon avait alors décidé de tout simplement fermer les six entrepôts situés sur le territoire français tout en continuant d’assurer les envois et livraisons depuis d’autres entrepôts en Europe.