D’après une étude réalisée par le Trésor, et repérée par Les Echos, la récente prime à l'embauche mise en œuvre depuis le 18 janvier 2016 pourrait conduire à 60 000 emplois supplémentaires en fin d'année. Pas mal !
Plus de 100 000 personnes embauchées
L’étude précise qu’au cours de l'année 2016, cette nouvelle prime pourrait conduire à 110 000 embauches supplémentaires. Mais compte tenu des fins de contrat qui auront lieu en cours d'année (fin de CDD, ruptures de CDI), la contribution finale nette aux créations d'emplois tomberait à 60 000 emplois supplémentaires en fin d'année. Ce qui reste tout de même « significatif ».
La prime à l'embauche diminue le coût associé au travail salarié. La baisse du coût du travail induite par une prime à l'embauche est susceptible d'augmenter la demande de travail des entreprises
Ce type de prime s’inscrit à la suite d'autres dispositifs de réduction du coût du travail mis en œuvre en France depuis 20 ans (allégements généraux de cotisations sociales, crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi et volet allégement du Pacte de responsabilité et de solidarité). Mais, à la différence de ceux-ci, elle est directement ciblée sur les embauches, c'est-à-dire les flux d'emplois, et non les stocks. Un tel ciblage permet d'amplifier l'efficacité à court terme du dispositif sur la création d'emplois.
Un coup de pouce pour les moins qualifiés
Le dispositif consiste en une aide forfaitaire de 2 000 € par an versée trimestriellement sur deux années. Il est ouvert aux embauches en CDI et en CDD dont la durée est supérieure ou égale à 6 mois dans les entreprises de moins de 250 salariés. Les embauches éligibles concernent les salariés rémunérés entre 1 et 1,3 Smic. Ce dispositif est donc ciblé sur les bas salaires, et répond à un objectif de soutien à l'emploi durable pour les moins qualifiés.
Cette aide est temporaire, ce qui en fait un dispositif de soutien conjoncturel à l'emploi, dans une phase de redémarrage de l'activité économique. Son coût pour les finances publiques est estimé à environ 2 milliards d’euros, répartis sur les années 2016 à 2018.
Et visiblement, elle fonctionne puisqu’environ 110 000 embauches devraient être décidées grâce à la mise en œuvre de ce dispositif.
Reste que les bénéfices de cette mesure seront limités dans le temps, prévient le Trésor. « A terme, la prime à l'embauche étant temporaire, l'impact sur le niveau d'emploi s'annulerait à horizon cinq ans. ». Pas de bol ?!