Le résultat est alarmant, et la tendance n'est pourtant pas prête de s'inverser.
Selon le rapport "Tendances mondiales de l'emploi des jeunes", révélée jeudi par l'Organisation Internationale du Travail (OIT), la crise de l'emploi touche principalement la jeunesse, et cela pourrait encore durer pendant des décennies. Cette population est aujourd'hui particulièrement exposée à la crise économique.
Ainsi l'OIT, dans ses prévisions, envisage un nombre record de jeunes chômeurs dans le monde, de 73,4 millions de personnes pour l'année 2013. Evidemment, les disparités régionales sont à prendre particulièrement en compte, comme en Grèce, mais l'organisme estime également qu'aucune amélioration du marché du travail n'est à prévoir, à moyen terme, pour cette catégorie ciblée de population.
Mis en cause dans ce rapport, le chômage endémique et les emplois précaires chez la jeunesse mondiale. Des emplois temporaires qui ne contribuent évidemment pas à la bonne santé de ce secteur si sensible. De plus la crise économique entraînant une crise de gouvernance profonde chez nos élites, la jeunesse n'a aujourd'hui plus confiance en ses gouvernants, d'où également un climat de confiance pour le moins délétère qui n'arrange en rien la situation. Pour faire simple, les jeunes d'aujourd'hui s'opposent à l'austérité.
C'est tout particulièrement le cas en Grèce et au Portugal. Aujourd'hui 60 % des jeunes grecs sont sans emploi, pour un chômage touchant actuellement 27 % de la population, soit plus du double de la moyenne de la zone euro, d'environ 12,1 % pour le mois de mars. Même son de cloche au Portugal avec un taux de chômage des 15-24 ans proche de 42,1 %, contre 36,1 % il y a un an.
La France s'en sort un peu mieux mais il n'y a tout de même pas de quoi sourire. Au quatrième trimestre 2012, 730 000 personnes de moins de 25 ans étaient sans emploi, soit près d'un chômeur sur quatre...