Un « navire lancé à pleine vitesse », d'après le ministre du Travail, Michel Sapin. Des vagues de nouvelles personnes sans emploi déferlent en effet désormais chaque mois vers les bureaux de Pôle Emploi. Mais en septembre, elles ont été plus nombreuses que jamais : près de 47 000 personnes supplémentaires, des gens parfaitement inoccupés, ne travaillant même pas à temps partiel, sont venues pointer au chômage.
C'est quasiment le double du mois précédent. C'est aussi la hausse la plus importante depuis avril 2009, lorsque la France était au cœur de la crise. Au total, pour le deuxième mois consécutif, le seuil symbolique des trois millions de personnes au chômage en France est franchi. Mais si l'on inclut ceux qui travaillent à temps partiel, alors le chiffre grimpe carrément à 4,5 millions de chômeurs.
Parmi les personnes sans aucune activité, le nombre de chômeurs de longue durée est en constante augmentation : +1,3% en septembre. Ceux dont l'ancienneté est supérieure à trois ans enregistrent même une hausse de plus de 20% sur un an. Inquiétant...
En outre, comme l'a rappelé Jean-Marc Ayrault, les jeunes et les seniors de plus de 50 ans comptent parmi les plus impactés par la contraction du marché de l'emploi : +2,2% de jeunes de moins de 25 ans en septembre, et +2,3% de seniors.