Covid-19 : 246.000 chômeurs sans activité en plus en mars 2020

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 27 avril 2020 à 15h00
Chomage Partiel Entreprises Penicaud 1
@shutter - © Economie Matin
50%Plus de 50% des salariés du privé sont au chômage partiel en France.

On entend de plus en plus parler du chômage aux États-Unis où plus de 26 millions de personnes se sont inscrites sur les listes depuis le début de la pandémie de Covid-19. Mais en France aussi, malgré la mise en place du chômage partiel qui concerne 50% des salariés du privé, le nombre de chômeurs est également en forte augmentation.

Une hausse historique du chômage en France

Selon le communiqué de presse envoyé le 27 avril 2020 par le ministère du Travail, le nombre de chômeurs de catégorie A en mars 2020 a augmenté de 246.100 personnes : c’est une hausse qualifiée « d’historique » par le ministère et qui est directement liée à la crise du Covid-19 et au confinement.

Les chiffres exacts sont toutefois plus nuancés puisque, catégories A, B et C confondues, la hausse du nombre de chômeurs est bien inférieure : 177.500 personnes. Les catégories B et C, sans que le gouvernement ne donne de détails, voient ainsi le nombre de chômeurs diminuer : certains chômeurs qui travaillaient partiellement (catégories B et C) ont donc perdu cet emploi partiel pour se retrouver en catégorie A.

Des chiffres compatibles avec l’arrêt des embauches

Le ministère du Travail souligne toutefois une réalité : si le chômage augmente, c’est « parce que les entreprises, dans le contexte actuel, n’embauchent plus ». Il n’y a pas eu, en mars 2020, de vague massive de licenciements.

Comme le souligne en effet le ministère, « chaque mois, ce sont environ 550.000 personnes qui entrent et 550.000 personnes qui sortent de Pôle emploi ». Or, le nombre de sorties a baissé de 29%, soit 170.000 personnes. Ce sont ces personnes qui sont venues agrandir les rangs des catégories A, B et C confondues.

Les chiffres d’avril 2020 montreront mieux la réalité

Si le gouvernement a raison de se féliciter des bons chiffres, relativement parlant, du chômage en mars 2020, il faudra attendre les chiffres d’avril 2020, si toutefois ils sont donnés, pour avoir un réel aperçu de la situation. Le mois de mars, en effet, reste particulier en termes de confinement.

Le confinement n’a commencé que le 17 mars 2020, ce qui fait que les Français n’ont été confinés que durant la deuxième moitié du mois. La durée annoncée n’était alors que de deux semaines, ce qui pourrait avoir réduit les licenciements : certaines entreprises ont probablement attendu le premier voire le deuxième prolongement du confinement pour prendre des mesures aussi radicales qu’un licenciement.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio